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  • : Remontons dans le temps, en pleine période des Sixties où un seul groupe semble avoir atteint le statut de légende : Grateful Dead. Jerry Garcia (disparu en 1995) personnage emblématique du groupe, guitariste hors pair vous emmène sur les traces d'une époque hors du commun...
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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 16:37

 Enfance dans le Nord-Ouest, entouré de bûcherons, d'Indiens, de syndicalistes anarchistes et d'intellectuels, rencontre W.C. Williams.
1950, Reed College, avec ses amis Lew Welch et Philip Whalen.
Médite beaucoup quand il est guetteur d'incendies au début des années 50, État de Washington.
 Ouvrier dans une équipe de terrassiers, Parc National de Yosemite. Étudiant en 2e cycle, Langue Orientale, U. Cal. Berkeley, 1952-1956.
Figure culte de la scène littéraire américaine depuis sa participation active dans la renaissance poétique de la forme ouverte à San Francisco et dans le mouvement littéraire de la Beat Génération.
Snyder sert de modèle au personnage de Japhy Ryder dans Les Clochards Célestes (1958) de Kerouac, roman phare de la révolution cheveux longs et sac à dos.
Part pour le Japon en 1956 ; y passe une douzaine d'années, s'adonne à l'étude de la vie monastique et domestique, écrit et fait du zazen, passe plus tard quelques saisons en compagnie de sa femme poète Joanne Kyger avec qui il fait le pèlerinage du dharma en Inde.
Avec le temps, Snyder se mue en philosophe militant de l'espace sauvage, intègre le karma écologique de la planète à la vision communautaire authentique de la poésie amérindienne.

Construit sa maison dans une forêt de chênes noirs et de pins ponderosa qui ressemble à un parc national, à 1000 mètres d'altitude sur le versant occidental des Sierras ; y travaille pendant deux décennies avec sa femme Masa Uehara et leurs fils Kai et Gen.
Traduit de Stockholm à Pékin, Snyder perpétue la lignée idéogrammatique qui débute avec Ezra Pound.
Comme Pound, adapte à l'Occident les arts et techniques de la sagesse orientale d'une manière remarquable et traduit de grands textes gnomiques de la littérature classique chinoise et japonaise, le fruit de trois décennies de pratique du zen.
Voyage beaucoup, depuis la Chine jusqu'aux étendues sauvages de l'Alaska.
Fonde, sur la San Juan Ridge, le Zendo du Ring of Bone, en hommage au regretté compagnon poète Lew Welch, rejoint par Carole Koda en 1988. En date du 14 novembre 1989, termine un livre-bilan sur la poétique de l'espace sauvage : La Pratique Sauvage.

Allen Ginsberg - N.Y.C., 1989



Distinctions et prix :
Bollingen Grant, prix Levinson, prix Pulitzer 1975, élu membre de l'Institut National des Arts et des Lettres en 1986. Actuellement, professeur d'anglais à l'Université Davis. Quelques-uns de ses ouvrages : Riprad and Cold Mountains Poems (1965), The Back Country (1968), Earth House Hold (1969), Regarding Waves (1969), Six Sections from Mountains and Rivers without End (1970), Myths and Texts (1978), Turtle Island (1974), The Real Work (1980), Axe Handles (1983), Left out in the Rain, poems 1947-1985 (1986).

En français :

Le retour de la tribu, Christian Bourgois, 1972
L'arrière-pays. Amérique : Île-Tortue. P. J. Oswald, 1977
Premier Chant du chaman et autres poèmes, La Différence, 1992
La pratique sauvage, Éditions du Rocher, 1998. 
Montagnes et Rivières sans fin, Éditions du Rocher, 2002.



"Nous lavons nos bols dans cette eau"

Gary Snyder

 

"Les quelque 1,5 milliard de kilomètres cubes d'eau sur la terre sont divisés par la photosynthèse puis reconstitués par la respiration une fois tous les deux millions d'années environ."

Un jour sur la côte déchiquetée du Pacifique Nord, trempé par la brume cinglante, rafales de pluie en cascade, étangs miroirs de la montagne, gadoue des champs de neige, rivières qui charrient les sédiments rocheux, chutes d'eau qui emplissent les oreilles, flocons qui tombent en spirale sur les crêtes, rivières rapides et caillouteuses, glaciers friables à l'approche de la mer, glaciers haut perchés, mares boueuses près du rivage, icebergs, cours d'eau qui partent en boucle sur l'estran, embruns au goût de saumure, pluie douce et lointaine qui pend d'un nuage,

des otaries paressent sous la surface de la mer -

Nous lavons nos bols dans cette eau
Elle a la saveur de la rosée d'ambroisie -


*

Le radeau sur la plage, je sors en titubant,
me secoue comme un ours
pour me débarrasser de l'humidité,
sur ce banc de sable,
je me repose de la rivière qui n'est que

remontées d'eaux profondes, tourbillons latéraux, rétrotourbillons
rouleaux, rides et ondulations, remous, clapotis, houle
rejaillissements, hauts-fonds
confluence turbulence ourlet écumant
vaguelettes, rapides, disant

"Une hydraulique est le croisement entre une vague et un creux,
- on obtient un effet de barrage.
Un roc en coussins se rabat totalement sur un creux,
une bande rocheuse émerge du sommet
de la vague
une meule est une série de vagues au fond
d'un étroit chenal
les rapides ont une langue - la langue glissante -
le "v" -
certains creux sont des gardiens,
ils ne vous laissent pas passer ;
remous, retours d'eau, on dit que "les remous sont des amis".
Le différentiel de courant peut vous aspirer vers le fond
les remous verticaux sont des vrilles verticales tourbillonnantes
les vagues en arête s'enroulent au fond
puis remontent à la surface.
Allez, retour aux radeaux."
Nous actionnons les grosses rames
et fonçons droit vers la tempête.

Nous l'offrons à tous les démons et esprits
Puissent-il tous être rassasiés et satisfaits.
Am makula sai svaha!


*

 

Su Tung po resta assis une nuit entière près d'un cours d'eau sur les pentes du mont Lu.
Le lendemain matin, il montra ce poème à son maître :

Le torrent bruyant sa large et longue langue
Les couleurs de la montagne son clair et pur corps
en une nuit quatre-vingt mille versets
plus tard comment évoquer cela à autrui ?

Le vieux maître Chang Tsung l'approuva.
Deux siècles plus tard, Dôgen dit :
"Les sons de la vallée, la forme des montagnes
Les sons ne cessent jamais, la forme toujours reste.
Doit-on parler de l'éveil de Su,
ou de celui des montagnes et des eaux ?
Des milliards d'êtres voient l'astre du matin
et tous deviennent Bouddhas!
Mais, si vous n'êtes pas capable de montrer
ces vallées et ces montagnes
pour ce qu'elles sont,

qui pourra,
vous amener à percevoir que vous êtes ces vallées et ces montagnes ?"


Gary Snyder, Montagnes et Rivières sans fin, Éditions du Rocher, 2002, pp. 146-148. Traduction d'Olivier Delbard. Reproduction interdite.



"Sans domicile", un extrait de La Pratique Sauvage de Gary Snyder

Pour les bouddhistes, le terme "sans domicile" désigne un moine ou un prêtre (en japonais, shukke : littéralement "hors de la maison"). Le terme se réfère à quelqu'un qui a, dit-on, laissé derrière lui sa vie de chef de famille, les tentations et obligations du monde profane. Une autre expression, "quitter le monde", signifie se détacher des imperfections liées au comportement humain et plus particulièrement accentuées par la vie urbaine. Cela ne signifie pas que l'on prenne ses distances vis-à-vis du monde naturel. Cela a conduit certains à vivre en ermites de montagnes ou dans des communautés religieuses. On a posé la "maison" contre les "montagnes" ou la "pureté". En développant une plus large perspective du monde des sans domicile, le poète du Ve siècle Zhiang-yan dit qu'un bon ermite devrait "prendre les cieux pourpres pour cabane, la mer qui l'entoure pour point d'eau, tonnant de rire dans sa nudité, marchant en chantant, cheveux au vent". Le poète du début de la période Tang, Han-shan, est considéré comme le véritable modèle du reclus ; sa maison spacieuse touche l'extrémité de l'univers.

Depuis que j'habite à Han-shan,
Combien de dizaines de milliers d'années ont passé ?
Suivant mon cours, retiré dans la forêt près d'une source,
Je déambule, me repose et contemple à ma guise
La falaise est froide, les hommes ne viennent pas
Les nuages blancs sans cesse s'amoncellent
Les herbes tendres pour couverture,
Joyeux, la tête sur une pierre,
Je laisse ciel et terre poursuivre leur changement.

"Sans domicile" finit dans ce cas par signifier "chez soi dans l'univers tout entier". De la même manière, les plus indépendants d'entre nous qui n'ont pas perdu le sens de la totalité du lieu sont capables de percevoir leur foyer, les montagnes et les bois de la région comme appartenant à la même sphère.


Gary Snyder, La pratique sauvage, Éditions du Rocher, 1998, pp. 132-133. Traduction d'Olivier Delbard.

 
Cet article est tiré du site zen-occidental.net

 

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commentaires

E
Excellente définition du "sans domicile". Il y a "du Kérouac" là.
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