Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : On the road with Jerry...
  • : Remontons dans le temps, en pleine période des Sixties où un seul groupe semble avoir atteint le statut de légende : Grateful Dead. Jerry Garcia (disparu en 1995) personnage emblématique du groupe, guitariste hors pair vous emmène sur les traces d'une époque hors du commun...
  • Contact

WELCOME!!!

 

 

     

   
   

DE NOMBREUX CONCERTS LIVE 

 A VOTRE DISPOSITION

(vidéos) en cliquant sur :      

 

Les enregistrements LIVE

du Grateful Dead (audio)

en cliquant sur : 
      

   

LES ALBUMS

Cliquez sur les pochettes et découvrez les!!!

  

THE GRATEFUL DEAD (1967) :

undefined
ANTHEM OF THE SUN (1968):
album200-6060-copie-1.jpg
AOXOMOXOA (1969) :
undefined
LIVE/DEAD (1969)
undefined

AMERICAN BEAUTY (1970):

undefined

WORKINGMAN'S DEAD (1970):
undefinedSKULLS AND ROSES (1971):undefined
WAKE OF THE FLOOD (1973):

FROM THE MARS HOTEL (1974) :


BLUES FOR ALLAH (1975):


TERRAPIN STATION (1977) :

GO TO HEAVEN (1980):


IN THE DARK (1987):


GRATEFUL DEAD, LE FORUM
(en FR)

Image


GRATEFUL DEAD, le site
Cliquez sur :

 

 

Grateful Dead Listening Guide

Grateful Dead Listening Guide

  

QUIZZ WOODSTOCK
20 Questions...Testez-vous!!!

  ...en cliquant sur :

 

VOTRE MENU, Cliquez sur :

 

       Nombre de visiteurs :


POUR ACCEDER AUX ARTICLES, C'EST ICI:
Cliquez sur les photos de votre choix (ci-dessous) et accéder directement aux articles (par thème) du blog:

GRATEFUL DEAD & CO:

 

L'APRES GRATEFUL DEAD:



THE BEAT GENERATION:


LES FILMS 60's ET ACTUELS:



LA LITTERATURE 60's:



L'ART 60's:


SOUVENEZ-VOUS...:


GROUPES, ARTISTES 60's:


LA RELEVE ET CEUX QUI DURENT:


BOB DYLAN, ses textes traduits :


avec l'aide du site ci-dessous :
http://www.bobdylan-fr.com/


Discussion sur la notion
de "contre-culture" :

   

DISCROCK.COM

 

COURS D'HARMONICA avec Paul Lassey

 

"ON THE ROAD" - The Movie FR

On The Road - The Movie

 

THE BEAT MUSEUM

 

TOUS LES LIENS AUTOUR DE LA BEAT GENERATION,

cliquez sur :

 

LA REVOLUTION LENTE...

 

Archives

Cliquez sur ces liens :

   

...ET DECOUVREZ:

The site for Jam Band Music on the right side of the pond
  

STASH RADIO (GERMANY)

  

THE MORNING MUSIC
Toute l'actualité musicale sur :

 

"Frissons solaires d'un ange

de la désolation"

de Vince Larue

 

   

Illusory Flowers in an Empty Sky

Illusory Flowers in an Empty Sky 

Ferial

 


LE TREPONEME BLEU PALE
Treponeme bleu pale HS
 

 SEATTLE SOUND


EN MARGE 

 

Emotions électriques, le Rock Blog Libéré

kurt-cobain-1993-photo

  

28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 07:04

Alan Wilson Watts (6 janvier 1915 16 novembre 1973) est l'un des pères de la contre-culture en Amérique.

Philosophe, écrivain, conférencier et expert en religion comparée, il est l'auteur de vingt-cinq livres et de nombreux articles traitant de sujets comme l'identité individuelle, la véritable nature des choses, la conscience et la recherche du bonheur. Dans ses ouvrages, il s'appuie sur la connaissance scientifique et sur l'enseignement des religions et des philosophies d'Orient et d'Occident (bouddhisme Zen, taoïsme, christianisme, hindouisme). Par ailleurs, il était intéressé par les nouvelles tendances apparaissant en Occident à son époque, et se fit l'apôtre d'un certain changement des mentalités quant à la société, la nature, les styles de vie et l'esthétique. Alan Watts était un autodidacte réputé et c'est son interprétation des philosophies asiatiques qui l'a rendu populaire.

 

ll apparaît comme l'un des personnages des "Clochards célestes" de Kerouac. Toutefois, comme il le déclarera lui-même dans ses "Mémoires", il était plus dans ce milieu que de ce milieu. La suppression de la Collection Denoël/Gonthier a interrompu la traduction de son oeuvre en français. Elle pourrait reprendre : le besoin d'une Philosophie "en liberté" se faisant de plus en plus sentir (d'où le succès des divers ouvrages de vulgarisation philosophique - ceux-ci portant sur les grands thèmes classiques ou sur l'Histoire de la Philosophie).



La pensée d'Alan Watts est celle d'un mode d'approche de la Réalité (vient-elle du monde ou de l'esprit observant le monde ?) qui se veut dépasser l'opposition d'une philosophie qui prouve et d'une ascétique qui s'éprouve. Cette approche libertaire implique une mise à distance de toute institution quelle qu'elle soit, et le refus de tous les bouddhismes comme de tous les christianismes. Il préconisait la philosophie perennis (telle que l'entendait Aldous Huxley dans l'ouvrage du même intitulé). Dans sa préface à "L'Identité Suprême", il rend un hommage appuyé à l'Ecole Traditionnelle. Mais, par ailleurs, il dit aussi que l'ésotérisme n'est pas un code pour service secret, mais simplement l'intérieur des formes et des apparences.



L'association du nom d'Alan Watts à une critique radicale de la société américaine est trompeuse en ceci : le monde entier est en cours d'américanisation. C'est l'américanisme qu'il critique, de même que tous les autres "ismes" de l'idéologisme, tous les prosélytismes, -académisme comme écologisme, végétarisme comme mysticisme inclus. A ses yeux, libertaire n'équivaut pas à révolutionnaire, ni critique à agression
.



On peut tenir sa philosophie, sa démarche philosophique, comme taoïstes (il dégage bien l'influence taoïste dans la naissance du "Zen chinois", le Chan). Le Tao pouvant être considéré comme une vision et/ou vécu naturels, un "allant de soi ainsi" ou une écologie de l'étant au monde, il est peut-être à souligner que la philosophie écologique d'Alan Watts n'a strictement rien à voir avec tous les "écologismes".

Sa pensée pourrait se résumer par l'expression d'apophatique générale
.





 Séance de Yoga avec Alan Watts (en anglais)
:

 

 
Découvrez quelques extraits de "Man, Woman and Nature" d'Alan Watts (Nature et interrelations , Séparations , Intellect , Identité ,Spontanéité , Religion , Vivre , Satori) en cliquant sur ce lien :


http://www.syti.net/AlanWatts.html


Bibliographie (édition française)

  • Le bouddhisme zen (Payot, 2002)
  • Eloge de l'insécurité (Payot)
  • Face à Dieu (Denoël/Gonthier, 1981)
  • Joyeuse cosmologie : Aventures dans la chimie de la conscience (Fayard, 1971)
  • L'esprit du Zen (Dangles, 1976) ré-édité par les éditions du Seuil, en collection Points - Sagesses
  • Etre dieu (Denoël/Gonthier, 1977)
  • Le livre de la sagesse (Denoël/Gonthier, 1974)
  • Mémoires (Fayard, 1977)
  • Psychothérapie orientale et occidentale (Fayard, 1974)
  • Amour et connaissance (Gonthier, 1966. Réédition : Denoël/Gonthier, 1971)
  • Mémoires (Fayard, 1977)
  • La Philosophie du Tao (Ed. du Rocher, 2000)
  • Alan Watts, Taoïste d'Occident, par Pierre Lhermite (Essai biographique - Ed. La Table Ronde, 1983)

 Alan Watts - Conversation with myself - Part One

 



Part Two

 



Part Three

 

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 16:46

Ce livre a pour principale ambition de montrer pourquoi, trente ans après avoir été le " futur du rock'n'roll ", Bruce Springsteen en incarne plus que jamais le présent.

Bruce Springsteen est sans aucun doute l’un des plus grands songwriters du rock américain. Bête de scène et mauvaise conscience du miracle économique made in USA (le véritable sens de l’ironique Born in the USA…), celui que ses fans appellent the Boss est une icône qui dépasse le simple statut de star et incarne une manière de modèle d’honnêteté artistique et politique. Ses textes engagés, sa musique généreuse et son énergie légendaire font de lui une incomparable bête de scène, un entertainer qui sait toucher les foules et que les foules admirent.

Après trente ans de carrière (Springsteen a été découvert en 1974 par Jon Landau, journaliste à Rolling Stone, qui voyait en lui rien de moins que « le futur du rock’n’roll »), ce rejeton d’une famille laborieuse du New Jersey, sombre état à quelques encablures de New York, a bâti une discographie de légende qui ne dépare pas à côté de celle de quelques monstres sacrés de la musique du diable, comme Elvis Presley ou Bob Dylan.

Grâce à cette excellente bio de Springsteen signés par deux inconditionnels, la bossmania trouvera de l’huile pour son moteur pour ne pas dire de l’eau à son moulin. Précise et vivante, elle retrace l’itinéraire de Bruce et cherche à comprendre - notamment à partir d’une analyse fine de ses textes et de ses prestations scéniques - pourquoi, aujourd’hui, le présent du rock, c’est lui.
À noter, au fil des chapitres, de nombreux textes de chansons traduits et en annexe une discographie complète, une vidéographie, une bibliographie en anglais et même les meilleurs sites Internet dédiés au boss.

 


Le dernier album de Bruce Springsteen "Magic" à l'écoute
:


 

Partager cet article
Repost0
21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 16:37

LA MUSIQUE
:

Philippe Thieyre
Psychédélisme : des USA à l'Europe

(Ed. des accords 2007)
Parti de la Côte Ouest des USA, le rock psychédélique a essaimé sur les Etats-Unis, puis sur l'Europe. C'est ce voyage que nous suivons ici, dans cette histoire très documentée et richement illustrée en affiches de concerts et en pochettes de disques originales.


Philippe Thieyre
Le Rock psychédélique américain
1966-1973

(Ed. Parallèles 2000)
La bible du psychédélisme, par le spécialiste français du genre. Les groupes, des plus connus aux plus obscurs, sont présentés par ordre alphabétique ; de solides commentaires et une bonne discographie complètent ce travail de titan, qu'on doit au Monsieur Erudit rock de Rock & Folk.

Barney Hoskyns
San Francisco 1965-1970 :
les années psychédéliques

(Castor Astral 2006)
Au beau milieu des années 60, San Francisco ouvre une nouvelle page de sa longue et tumultueuse histoire : une génération, née ou arrivée sur la nouvelle terre promise, transforme le quartier de Haight-Ashbury en l'épicentre de l'explosion psychédélique.
Jefferson Airplane, Janis Joplin, Quicksilver Messenger Service, Grateful Dead, Country Joe and the Fish ainsi qu'une pléiade de groupes garage aujourd'hui cultes inventent la bande-son de l'utopie hippie.
 
 

Barney Hoskins
Waiting for the sun :
histoire de la musique à Los Angeles

(Allia 2004)

Il y a San Francisco, mais il y a aussi Los Angeles, ce n'est pas Frank Zappa qui dirait le contraire. Des années 1940 à l'an 2000, ce livre visite la scène musicale de la Cité des Anges, et consacre une partie fournie à l'époque psychédélique.

Gaël Tynevez
The Beach Boys : l'enfance pour l'éternité

(Ed. Camion Blanc 2002)

L'histoire du groupe californien auteur de l'album Pet sounds, premier concept-album de l'histoire du rock, dont la carrière débute à Hawthorne en 1961, et de Brian Wilson, son leader talentueux et tourmenté, producteur de génie.
Les Garçons de la Plage sont à jamais l'image d'une Californie ensoleillée et insouciante, et du mythe de la jeunesse éternelle.

Jim Morrison
Ecrits

(Bourgois 2000)

 Voici la somme de tous les écrits du poète publiés à ce jour, dans l'ordre chronologique de leur parution et dans leur traduction originale. On y découvre ou retrouve un Jim Morrison parolier des Doors bien sûr, mais aussi penseur, scénariste et poète.

 


John Densmore
Les Cavaliers de l'orage :
ma vie avec les Doors

(Camion Blanc 2005)
Un témoignage à la première personne de l'histoire des
Doors, par John Desmore, batteur du groupe.


Alain Dister
Grateful Dead : une légende californienne

(Castor Astral 2004)
Alain Dister fut voisin, ami et témoin privilégié des musiciens vivant en communauté sur les collines de San Francisco lors des années hippies. Il relate la naissance et les années de folie et d'apogée du groupe de rock Grateful Dead, emblématique de l'époque, de 1966 à 1968 dans le quartier du Haight-Ashbury. Avec une chronologie.
Ce livre est le seul ouvrage en français sur Grateful Dead. A quand un livre sur
Jefferson Airplane ?

Charles R. Cross
Jimi Hendrix : l'expérience des limites

(Camion Blanc 2006)
Traduction d'une belle biographie de Jimi Hendrix, qui intègre des témoignages inédits de membres de la communauté noire de Jackson Street à Seatle ou encore des habitués des clubs de blues du sud des Etats-Unis. L'auteur recompose ainsi le panorama culturel des années 1960, dessinant en creux une des réalités de l'artiste virtuose de la guitare électrique, sorcier des studios et des scènes de concert.

Alain Dister
Ezy Rider : en voyage avec Jimi Hendrix

(Seuil 1995)

Une approche originale de Jimi Hendrix, par Alain Dister, écrivain et photographe, qu'il fait revivre ici sous la forme d'un journal intime illustré de ses photographies de Jimi, en grande partie inédites.



Guy Darol
Frank Zappa ou l'Amérique en déshabillé

(Castor Astral 2003)
Dans le sillage de Frank Zappa, musicien très politisé de la mouvance rock, principal porte-parole de la liberté d'expression dans l'Amérique des années 60, activiste anti-guerre et libre penseur, Guy Darol expose les mécanismes qui ont fait de l'Amérique ce qu'elle est aujourd'hui selon lui : une hyperpuissance paranoïaque.

Jeanne-Martine Vacher
Sur la route de Janis Joplin

(Seuil 1998)

La vie brève de la plus grande chanteuse blanche de blues, né au Texas mais ayant rallié San Francisco, où ses prestations et celles de
son groupe feront quelques belles nuits des salles de concert de la ville. Après une fulgurante carrière, Janis Joplin mourra d'overdose d'héroïne en 1970 à l'âge de 27 ans.
Partager cet article
Repost0
9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 15:57


CONTRE CULTURE ET PROLONGEMENTS
:


Christiane Saint-Jean-Paulin
Quand l'Amérique contestait : 1960-1970

(Ophrys 1999)
L'auteur s'attache à l'étude d'une décennie qui a profondément marqué la société américaine contemporaine, grâce à des textes et des documents iconographiques souvent inédits rythmés par une chronologie détaillée.


Christiane Saint-Jean-Paulin
La Contre-culture : Etats-Unis, années 60, naissance de nouvelles utopies

(Autrement 1997)

Dans les années 60, la contre-culture dépasse largement le simple phénomène de mode.
Ellle ébranle les fondements mêmes de la société américaine, alors à peine remise de sa chasse aux sorcières. Aujourd'hui, à l'heure du désenchantement du monde, que reste-t-il de cette révolution des années 60 dans nos moeurs, dans nos rêves ?

Rémi Sussan
Les Utopies post-humaines

(Omniscience 2005)

Un voyage dans les nouveaux mondes ouverts grâce aux technologies de l'information et de la communication, par Rémi Sussan, journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies.
L'auteur explore les contre-cultures nées depuis les années 1930, présente les acteurs, les théories et les pratiques alternatives puis fait le point sur la cyberculture.




HIPPIES - SAN FRANCISCO :

Barry Miles
Hippies

(Octopus 2004)

L'histoire, de 1965 à 1971, de cette libération des mentalités qui a secoué le monde, de San Francisco à Londres en passant par Paris. S'élevant contre des valeurs jugées périmées, la génération de l'après-guerre soutient de nouvelles idées et connaît un désir commun d'utopie et de liberté.

Alain Dister
Oh, hippie days ! :
carnets américains 1966-1969

(Fayard 2001)
A la fois journal intime et reportage, écrit par le co-fondateur de la revue Rock & Folk, photographe, critique et historien du rock et témoin privilégié de l'époque, Oh ! Hippie days ! brosse un tableau attachant du mouvement hippie dans la belle période de sa jeunesse, quand tout semblait encore possible.


Alain Dister
Couleurs 60s

(Ed. du Collectionneur 2006)
A travers une centaine de photos prises à New York ou San Francisco, Alain Dister porte un oeil plein d'amour sur la vie quotidienne, la mode et le comportement des jeunes du mouvement hippie dans l'Amérique de la Côte Est et de la Côte Ouest de la fin des années 1960. Les projections en technicolor de la révolution psychédélique.


Jean-Pierre Bouyxou et Pierre Delannoy
L'Aventure hippie

(10/18 2004)
De la route à l'utopie communautaire, Jean-Pierre Bouyxou, journaliste et Pierre Delannoy, chercheur en sciences sociales, plongent dans la contre-culture hippie. Musique, arts plastiques, cinéma, sexualité, mode de vie sont ainsi présentés, dans un voyage qui accorde une belle place à l'étape française.


Jacques Pessis
Les Années hippies :
chronique d'une époque

(Chronique 2005)
Aux temps de la guerre du Vietnam, de la création de Concorde et de la course à la Lune, la jeunesse hippie vole vers d'autres planètes et prône la paix et l'amour. Cet ouvrage retrace les joies, les peines, les exubérances et les excès d'une époque qui a marqué durablement les esprits et les moeurs.

 

Michel Lancelot
Je veux regarder Dieu en face :
vie, mort et résurrection des hippies

(Octopus 2004)
Ecrit en 1971 par un journaliste de radio, ce livre figurait à l'époque parmi les rares témoignages à chaud.

Tom Wolfe
Acid test

(Points 1996)
En route pour la folle pérégrination des Prankters, qui en 1968 parcourent les USA dans un bus... qui ne risque pas de passer inaperçu. Une épopée du XXème siècle, qui renoue avec l'esprit des pionniers, même si le traditionnel chariot s'est depuis motorisé.
Tom Wolfe, mélangeant vécu, analyse et critique, est un des fondateurs du nouveau journalisme, dont ce livre est un exemple.


Jean-Marc Bel
En route vers Woodstock :
de Kerouac à Dylan,
la longue marche des baby-boomers

(Balland 2004)

Tandis que cinq cent mille Américains sont perdus dans le bourbier du Vietnam, cinq cent mille autres se rassemblent en août 1969 à Woodstock pour trois jours de paix, de musique et d'amour. A travers l'histoire du festival, l'auteur dresse le portrait de cette
génération.

Antonio Gnoli & Franco Volpi
Le LSD et les années psychédéliques :
entretiens avec Albert Hofmann

(Rivages 2006)
Le journaliste Antonio Gnoli et le philosophe Franco Volpi s'entretiennent avec le
chimiste suisse Albert Hofmann. Le vieux chimiste inventeur du LSD en 1943 propose
une réflexion sans complaisance sur la substance dont il est le père.



Albert Hofmann
LSD, mon enfant terrible

(L'Esprit frappeur 2003)
Le chimiste suisse - qui a fêté ses 100 ans en 2006 - relate avec rigueur scientifique l'histoire du LSD, son enfant terrible synthétisé lors de ses travaux pour les laboratoires pharmaceutiques Sandoz.
Il décrit les effets curatifs possibles mais insiste aussi sur les dangers d'une substance qui, prise hors de tout contrôle, peut mener à une grave confusion mentale, voire à une psychose définitive : Syd Barrett, musicien de Pink Floyd, en a payé le prix fort, ainsi que des milliers d'anonymes.
Partager cet article
Repost0
11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 10:05

Rien que pour vous,
voici une courte biographie de ce monsieur suivie d'un extrait de son livre "Las Vegas Parano", d'un extrait du film adapté de ce livre (avec Johnny Depp) et bien sûr toute la bande son originale du film...
REGALEZ VOUS!!!







Hunter Stockton Thompson est un reporter et écrivain américain, né en 1939 (certaines sources indiquent : 1937 du fait qu'Hunter a menti sur son âge pour pouvoir rentrer plus tôt dans une rédaction) à Louisville (Kentucky) et mort le 20 février 2005 à Aspen, Colorado.

Hunter S. Thompson invente et développe le principe de journalisme gonzo, qui consiste en une enquête ultra subjective faite de récits à la première personne, de rencontres et de prises de drogues, tout cela combiné à une plume féroce et hallucinée, et à un fort engagement politique. Il est l'ami notoire de Oscar Zeta Acosta, leur relation inspirera la rédaction de Las Vegas Parano, récit déjanté d'une quête du rêve américain à travers la prise de substances hallucinogènes.

 


Biographie


Il débute une carrière de
journaliste sportif du journal de la base aérienne d'Eglin à Pensacola en Floride le (Command courrier). Il travaille ensuite plusieurs années en Amérique du Sud pour le National Observer, puis rentre aux États-Unis à cause d'une dysenterie.

Il publie Hell's Angels qui fait connaître ses méthodes et montre ce que sera le journalisme gonzo (ou en anglais gonzo journalism), même s'il finit cette expérience à l'hôpital après un différend avec les Hell's Angels qu'il qualifie de "querelle éthyliques spontanées" .

Il participe (en vain) à des élections dans le but de devenir le shérif du comté de Pitkin.




L’adaptation au cinéma de Fear and Loathing in Las Vegas en

1998 (Las Vegas Parano en France), par Terry Gilliam, dans lequel Johnny Depp joue précisément le rôle de Raoul Duke, alter-ego de Thompson, le fait connaître du grand public.

Il met fin à ses jours avec sa propre arme à feu à son domicile d'Aspen le 20 février 2005.







Fear and Loathing in Las Vegas: a Savage Journey to the Heart of the American Dream
est un livre de

Hunter S. Thompson, paru en 1972, qui a par la suite été adapté par Terry Gilliam au cinéma. Le film et le livre sont connus en France sous le titre de Las Vegas Parano.

C'est un récit en grande partie autobiographique, ultra-subjectif comme le veut le genre

journalisme gonzo, qui raconte les tribulations de Hunter S. Thompson (alias Raoul Duke) et de son avocat Oscar Zeta Acosta (alias Dr Gonzo), partant tout deux à Las Vegas dans une quête invraisemblable du rêve américain. Étant journaliste sportif il est, à l'origine, envoyé à Las Vegas pour couvrir le «Mint 400», une course de motos dans le désert, course qu'il ne suivra que de façon très approximative, puis à un congrès anti-drogue tout aussi bien couvert.

Mais ils n'en sont pas pour autant inactifs : destruction de chambres d'hôtels, de voitures de location, détournement de mineur, consommation de drogues en tout genres et hallucinations à plein temps constituent en réalité le véritable point central et interêt du livre.




Publié en Novembre
1971 dans le magazine Rolling Stone, Thompson sans vraiment couvrir son sujet d'article, propose ici une description acerbe de la société américaine dans les années 70, un point de vue unique d'un membre plus qu'actif de la drug generation.




Un extrait du livre
:

"Je dormais encore lorsque la femme de ménage était entrée ce matin-là. Nous avions oublié d’accrocher le carton « Ne pas déranger » sur la porte… aussi s’était-elle aventurée dans la pièce, pour surprendre mon avocat qui, nu comme un ver et à genoux dans le placard, vomissait dans ses chaussures… persuadé qu’il était en réalité dans la salle de bains, puis relevant soudain la tête pour apercevoir une femme avec la tête de Mickey Rooney qui le dévisageait, muette et tremblante de peur et de désarroi.
« Elle tenait son balai comme un manche de hache, m’avait-il expliqué par la suite. Alors j’ai surgi du placard en galopant à quatre pattes tout en continuant à vomir et je l’ai plaquée juste aux mollets… c’était par pur instinct ; je croyais qu’elle allait me tuer… et quand elle s’est mise à gueuler, c’est là que je lui ai fichu le sac à glaçons dans la gueule.  »
Oui. Je me rappelais ce cri… un des sons les plus terrifiants que j’aie jamais entendus. Je m’éveillai et vis mon avocat qui se colletait avec l’énergie du désespoir au pied de mon lit avec ce qui le parut être une vieille femme. La chambre vrombissait d’un puissant vacarme électrique ; le poste de télévision sifflait tous ses décibels sur une chaîne inexistante. C’est à peine si j’entendais les cris étouffés de cette femme qui se débattait pour enlever le sac à glace de dessus sa figure…. mais elle ne pouvait rivaliser avec la grosse masse nue de mon avocat, qui arriva finalement à la coincer dans un coin derrière le poste de TV, lui serrant les mains sur le gosier tandis qu’elle bredouillant piteusement : « Je vous en prie… je vous en prie… je ne suis qu’une femme de chambre, je ne voulais rien faire… »
Je fus hors du lit en un éclair et aggripai mon portefeuille dont je sortis mon insigne en or de journaliste-collaborateur bénévole de la police que je lui agitai devant le nez.
« Je vous arrête ! m’écriai-je.
- Non ! marmonna-t-elle ; je voulais simplement faire le ménage ! »
Mon avocat se releva en soufflant comme un bœuf. « Elle a dû utiliser un passe-partout, déclara-t-il. J’étais en train de cirer mes chaussures dans le placard quand je l’ai vue se faufiler - alors je l’ai appréhendée. » Il tremblait, du vomi lui bavant au menton, et je vis en un clin d’œil qu’il comprenait la gravité de la situation. Notre comportement avait cette fois-ci dépassé les bornes de la loufoquerie privée. Fallait voir le tableau : tous les deux à poil et écrasant de nos regards une vieille femme terrorisée - une employée d’hôtel - étendue par terre dans notre suite et au paroxysme de la peur et de l’hystérie. On ne pouvait pas la relâcher comme ça.
« Qui vous a dit de faire ça? demandai-je. Qui vous paie ?
- Personne ! gémit-elle ; je suis la femme de ménage !
- Vous mentez ! hurla mon avocat. Vous cherchiez les preuves ! Qui vous a mis là-dessus - le patron ?
- Mais je travaille pour l’hôtel, reprit-elle. Tout ce que je fais, c’est de faire le ménage dans les chambres. »


Et bien sûr un extrait jouissif du film avec Johnny Depp (incarnant Hunter S.Thompson à l'écran )et Benicio del Toro :



La Bande Son Originale du film (du bon son des Sixties), cliquez sur la chanson de votre choix :

 

Partager cet article
Repost0
20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 22:20

Rappelez vous, nous avons laissé Buko après une bonne soirée bien arrosée, sur le chemin du retour à son domicile...

 

"...mais alors que je n'étais qu'à deux blocks de ma piaule, a brusquement surgi devant moi une femme qui n'arrivait pas à faire démarrer sa voiture. et même lorsque le moteur se décidait à donner de la voix, elle était incapable de se dégager du trottoir. pourtant, elle se donnait un mal de chien pour y parvenir ; accélérant à fond pour aussitôt recaler après. et quand elle remettait les gaz, elle remerdait, comme si elle était en proie à la panique. or sa voiture était toute neuve, et voilà comment je me suis planté à quelques mètres d'elle afin de ne rien perdre du spectacle. et comment, d'une embardée sur l'autre, elle a fini par piler juste devant moi. je me suis alos penché pour mieux la voir. talons aiguilles, longs bas noirs, chemisier, boucles d'oreilles. une alliance mais pas de jupe. en slip seulement. un slip de couleur rose clair. il m'a fallu aspirer une bonne bouffée d'air matinal, car si son visage enridé trahissait un âge certain, ses jambes et ses cuisses évoquaient le printemps de la vie.
 de nouveau, elle a relancé le moteur, mais pour le même piteux résultat. descendant de mon trottoir, j'ai passé ma tête par la vitre :
- lady, vous feriez mieux de garer ici votre joujou. à cette heure du jour, les flics s'en donnent à coeur joie, et ce pourrait être votre fête.
- vous avez raison.
 elle s'est rapprochée ce qu'il fallait du trottoir, puis elle est sortie de sa voiture. sous son chemisier, les seins aussi étaient de première jeunesse. elle se tenait devant moi, juchée sur ses talons, en bas noirs et slip rose. il était 6 h 25 du matin, nous étions à Los Angeles. et la tête d'une vieille de 55 ans surmontait le corps d'une gamine de 18 ans.
- vous vous sentez vraiment bien? ai-je dit.
- bien sûr, quelle question!
- vraiment, vraiment?
- mais oui, puisque je vous le dis.
et pivotant sur elle même, elle a pris la tangente. sans que je me fasse quoi que ce soit pour la retenir, fasciné que j'étais par le trémoussement de ses fesses sous ce rose moulant et satiné. le tout s'éloignant de plus en plus de moi, descendant la rue, s'enfonçant au milieu des immeubles, et pas un témoin pour le constater. ni un flic, ni un lève-tôt, ni même même un oiseau. il n'y avait que moi et elle, ou plutôt ses fesses juvéniles qui continuaient de tressauter tandis qu'elle disparaissait au lointain. j'étais trop embrumé pour manifester une quelconque douleur, tout juste si, convaincu d'avoir une fois de plus râté l'occasion de m'en payer une tranche, j'étais tenaillé par une sorte de dépit animal. pourquoi donc n'avais-je pas trouvé les mots justes? les mots qui disent bien ce qu'ils veulent dire? d'ailleurs, avais-je même essayé? une planche à repasser, voilà ce que je méritais,oh, et puis merde, ce n'était qu'une détraquée qui se baladait en slip rose à 6h du matin.
 

elle pouvait s'accrocher pour que je lui coure après. et dire que personne ne me croirait - ne croirait à cette fable; mais soudain, comme je m'apprêtais à faire une croix sur elle, elle a fait volte-face et remis le cap sur moi. tout aussi appétissant, l'avant valait l'arrière. en vérité, plus elle se rapprochait, et plus elle me plaisait - excepté son visage, bien sûr. mais le mien n'est pas moins laid. de toute manière, c'est le visage qui fout le camp en premier quand la chance vous abandonne. ce n'est qu'après que le reste suit, mais plus lentement.
 or donc, elle marchait droit sur moi. et la rue était toujours déserte. il arrive que la folie coïncide si étroitement avec la réalité qu'elle devient la règle. à présent slip rose pantelait devant moi, avec pas la moindre âme qui vive entre Venise, Italie, et Venice, Californie, entre les portes de l'enfer et le dernier terrain vague de Palos Verdes.
 - épatant, vous êtes revenue! me suis-je exclamé.
- c'est que je voulais vérifier si j'étais bien garée.
 et elle m'a frôlé. j'étais limite de l'explosion. aussi l'ai-je harponnée par le bras.
 - suivez-moi, je n'habite pas loin. juste au coin de la rue. cassons-nous d'ici, allons boire un verre ou deux.
 d'entre ses rides, elle a posé ses yeux sur moi. et quoique je ne comprenais toujours pas comment une telle tête pouvait coller avec un tel corps, je bandais comme un cerf en rut.
- o.k., a t-elle susurré..."

Bien sûr, la suite au prochain article...

Partager cet article
Repost0
30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 22:58

Sur la route (On the Road - 1957) est certainement le plus connu des romans de Jack Kerouac. Il fut l'un des romans fondateurs de ce que Kerouac nomma lui-même la « beat generation ». « Beat » signifie à la fois battu, mais aussi béat : en attente de révélation. Le beat est aussi le rythme de jazz (et de la musique en général).

Toutefois le terme de Beat Generation fut avant tout un raccourci commode qui permit aux médias d'instituer en mouvement littéraire ce qui était surtout la conjonction d'individus singuliers : même s'ils partagent un goût pour la prose spontanée et le surréalisme, l'écriture de Jack Kerouac ne ressemble pas à celle d'Allen Ginsberg, et celle de Ginsberg est elle-même éloignée de celle de William Burroughs.

 

Sur la route, son roman le plus connu, raconte de manière quasi autobiographique les aventures de l'auteur (nommé Sal Paradise dans le livre) et d'un compagnon de route, Neal Cassady (nommé Dean Moriarty dans le roman). On y croise également Allen Ginsberg (Carlo Marx) et William Burroughs (Old Bull Lee).

 

 

Dans ce que nous pourrions appeler le mythe Kerouac,
ce livre fut écrit d'un seul jet, en 3 semaines, sur un rouleau de papier de 36 mètres de long, dans de longues sessions de Prose Spontanée; il crée ainsi un style d'écriture totalement personnel, en partie inspiré par son amour du mouvement jazz Be Bop et de ses improvisations. Ce tapuscrit a été dactylographié sur des feuilles de papier à calligraphie japonaise, collées bout à bout avec du Scotch Tape et non sur un rouleau de papier à télétype. Ce manuscrit original a été vendu aux enchères 2,2 millions de dollars en 2001. Les éditeurs, toutefois, refusèrent massivement cette première ébauche, se demandant ce qu'il y avait à faire avec ce texte très difficile à suivre, écrit de façon non conventionnelle... Kerouac dut travailler son récit durant six ans avant qu'un éditeur ne consente à accepter le récit. En 2001, la rédaction du American Modern Library inclut Sur la route dans sa liste des 100 meilleurs romans du XXe siècle en langue anglaise.

 

Le succès de ce livre, une décennie après sa rédaction, signa finalement la fin de Jack Kerouac, initiant une dépression à laquelle il ne survécut pas. Il s'éloigne de ses amis écrivains beat comme Allen Ginsberg et dans une moindre mesure William S. Burroughs. Il reproche à Ginsberg de trop rechercher l'attention du public et de trahir l'esprit beat. Même ayant besoin d'argent, il ne se tourne plus vers eux et ne répond plus aux invitations des médias. Il est également irrité par le développement d'un bouddhisme de mode, duquel il est en partie responsable.

Jack Kerouac explique "Sur la route" (cliquez sur Play afin de visionner la vidéo)

:


EXTRAIT du livre "Sur la route"

 

"Carlo Marx arriva, de la poésie sous le bras, et s'installa sur un siège confortable, nous observant avec ses yeux en vrille. Durant la première demi-heure, il se refusa à dire quoi que ce fût; en tout cas, il refusa de se compromettre. Il s'était assagi depuis l'époque des Idées Noires de Denver; ceci à cause des Idées Noires de Dakar. A Dakar, la barbe au menton, il avait traîné dans les ruelles avec des gamins qui l'avaient conduit auprès d'un sorcier, lequel lui dit la bonne aventure. Il avait des instantanés de rues étranges avec des huttes couvertes d'herbe dans les bas-fonds pouilleux de Dakar. Il dit qu'il avait failli, tel Hart Crane, se jeter du haut du bateau, pendant le trajet du retour. Dean était assis sur le plancher avec une boîte à musique et il écoutait, saisi d'une immense stupeur, la petite chose qui jouait "Une belle romance". «Petites pirouettes de grelots grelottants. Ah! écoutez! Penchons-nous tous ensemble pour observer l'intérieur de la boîte à musique jusqu'à temps qu'on découvre les secrets des petits grelots grelottants, hi!» Ed Dunkel était aussi assis sur le plancher; il tenait mes baguettes de tambour; soudain il se mit à scander une minuscule batterie pour accompagner la boîte à musique, que l'on pouvait à peine entendre. Tout le monde retint son souffle pour écouter. «Tic... tac... tic-tic... tac-tac.» Dean mit la main en cornet à son oreille; il était bouche bée; il dit: «Ah! Hi!».

Carlo observait cette toquade loufoque les yeux mi-clos. Finalement il se claqua le genou et dit: «J'ai une déclaration à faire.
- Oui? ah, oui?
- Quelle est la signification de cette expédition à New York? Quel genre d'affaire sordide mijotes-tu encore? Je veux dire, mon pote, vers quel séjour diriges-tu tes pas? Vers quel séjour diriges-tu tes pas, Amérique, en ton automobile étincelante dans la nuit?
- Vers quel séjour diriges-tu tes pas?», répéta Dean bouche bée. On était assis et on ne savait pas quoi dire; il n'y avait rien à ajouter à ça. La seule chose à faire, c'était de diriger nos pas. Dean se leva d'un bond et dit que nous étions prêts à repartir pour la Virginie."



Le chemin parcouru (cliquez sur l'image pour avoir + de détails) :



Biographie de Jack Kerouac
Né à Lowell, Massachusetts le 12 mars 1922
Décédé à St. Petersburg, Floride le 21 octobre 1969


Jack
Kerouac (de son vrai nom Jean-Louis Kerouac) est issu d'une famille d'immigrés canadiens français. Après un passage éclair à l'université Columbia, où il se consacre au football, il est tour à tour matelot, cueilleur de coton, déménageur, manoeuvre. Se posant d'emblée hors de tout establishment, il se veut autodidacte. Avec le soutien de ses amis Allen Ginsberg et William Burroughs, il publie son premier roman, 'Avant la route' en 1950. De longues années vont s'écouler avant qu'il ne soit publié à nouveau. Il traverse le pays en tous sens et cherche à parvenir à des formes d'écriture plus libres. Il s'inspire ainsi de la prose spontanée des lettres de son ami Neal Cassady. C'est finalement à San Francisco qu'un engouement commence à se créer autour de ce que Jack a nommé la 'Beat Generation'. 'Sur la Route' est enfin publié en 1957 et Jack devient l'icône 'beat' du public. Mais il réagit mal devant cette immense popularité. De plus, Kerouac, influencé par sa mère, a des opinions politiques plutôt conservatrices. Il prend position contre les valeurs hippies des années 1960. Miné par l'alcool et la benzédrine, il meurt à 47 ans sans avoir pu concrétiser son rêve : relier ses oeuvres, à la façon de Balzac ou de Proust, sous un titre générique, 'La Légende des Duluoz'. En 2007, Gallimard publie ses correspondances sous le titre de 'Lettres choisies'.



Les citations de Jack Kerouac

«Triste compréhension, voilà ce que signifie compassion.»
[ Jack Kerouac ] - Les anges de la désolation


«Les seuls gens qui existent sont ceux qui ont la démence de vivre, de discourir, d'être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller.»
[ Jack Kerouac ] - Sur la route


«Les enfants s'aiment comme des amants, nous ignorons leurs petits drames dans le courant de notre vie d'adulte.»
[ Jack Kerouac ] - Maggie Cassidy

 





BIENTOT :



Francis Ford Coppola possède les droits d'adaptation cinématographique de Sur la route depuis 1968, le scénario fut écrit par Russel Banks mais le tournage prévu à l'automne 2001 n'a jamais commencé. Le 21 décembre 2005, sur le site américain IMDb, on peut lire que le film est prévu pour 2009.
Partager cet article
Repost0
22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 19:17

Nous revoilà avec du Bukowski...cette fois-ci je vous fait part d'une de ses chroniques écrit pour le magazine "Open City"...enfin en tout cas juste le début d'une...car la suite de celle-ci suivra prochainement dans un autre post... :

"ça commence lundi dernier, vers les 2 heures du matin. après avoir gratté tout le dimanche jusqu'à minuit, j'avais roulé jusqu'à cette maison où l'on dormait pas encore. avec moi, j'avais apporté un pack de six, de quoi les amadouer. du coup, l'un d'entre eux s'est éclipsé, le temps de ramener des munitions supplémentaires.

- z'auriez dû voir Bukowski la semaine dernière, a lancé l'un des types, il a dansé avec la planche à repasser. même qu'il a voulu la baiser.
- pas croyable!
- mais oui! il nous a aussi lu ses poèmes. on a d'ailleurs dû lui arracher son recueil des mains sinon on y aurait passer la nuit.

 je leur ai dit que c'était la faute à cette femme aux yeux de biche qui n'avait cessé de me reluquer - pas une femme, bordel, une jeune fille, une vraie jeune fille - et que dès lors il m'avait été impossible de m'arrêter.
- car, ai-je ajouté, faisons les comptes. on est mi-juillet, et je n'ai pas tiré le moindre petit coup depuis le début de l'année.

 ils se sont fendu la pêche. bon sang, ce que j'étais marrant! ceux qui baisent douze mois sur douze trouvent toujours marrants les mecs qui font ceinture.

 puis, ils ont enchaîné sur le blond, beau comme un dieu, qui était en train d'en écraser avec trois nanas collées à lui. je leur ai alors fait remarquer que lorsqu'il aurait 33 ans, ce dieu-là devrait se débrouiller seul. ça leur a paru minable, voire mesquin. aussi me suis-je rabattu sur la bière en attendant qu'on largue la bombe.
 profitant que personne ne faisait gaffe à moi, j'ai ensuite piqué un bout de papier dieu sait où, sur lequel j'ai écrit ceci "l'amour peut avoir un sens; le sexe est forcément le sens."

là-dessus, sous prétexe qu'ils étaient crevés, tous ces gamins sont aller se pieuter. de valides, il ne restait plus que moi et un vieux briscard, un de ma génération, lui et moi on semblait taillés pour les nuits blanches - arrosés d'alcool, précisons-le. quand on a eu fini la bière, il a déniché du whisky. pour avoir toujours été dans la presse, il était désormais rédac'chef d'un grand journal sur la côte est. la conversation filait agréablement son train - deux vieux dogues s'accordant sur tout, et même au-delà. on n'a pas senti le temps passer. aux environs de 6h15, je lui ai annoncé que je me tirais. mais que je ne conduirais pas, vu que je n'étais qu'à huit pâtés de chez moi. le vieux briscard s'est proposé de marcher avec moi, au moins jusqu'à Hollywood Blvd. on a longé le bowling. puis, on s'est serré la main comme dans le bon vieux temps, et chacun s'en est allé. mais alors que je n'étais plus qu'à deux blocks de ma piaule, a brusquement surgi devant moi une femme qui n'arrivait pas à faire démarrer sa voiture..."

à suivre... 

Partager cet article
Repost0
8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 18:36

C'est en 1967, dans le magazine anticonformiste Open City, qu'un poète presque inconnu commença de publier une chronique régulière.
Avec une brutalité rarement égalée, doublée d'une superbe indifférence au scandale, il y exprimait sa révolte contre la société américaine, le pouvoir, l'argent, la famille, la morale. L'alcool, le sexe, les échos d'une vie marginale et souvent misérable y étaient brandis comme autant de signes de rupture...

Ce "journal" est un classique de la littérature contestataire
,
qui conserve, aujourd'hui encore, toute sa fraîcheur. Tu m'étonnes!!!
A lire!!! Tout simplement succulent, mais attention aux âmes sensibles, vous serez choquées!!! Perso, je suis fan. En ce moment, j'ai la tête plongée dans ce bouquin et j'avoue que je n'ai jamais pris autant de plaisir à me taper la ligne "Versailles Rive Droite - St Lazare"

Voici un passage du livre, d'autres suivront...on va commencer "soft" par celui-ci:

"les heures ont défilé, les cannettes de bière aussi (...) il y a eu aussi des moments de silence. durant lesquels chacun de nous s'est laissé envahir par ses pensées.
finalement Red a bondi sur ses pieds.
- bon, c'est pas tout ça, mon vieux, faut que je me rentre. mais quelle nuit d'enfer!
à mon tour, je me suis levé.
- tu l'as dit Red.
- putain, c'est bien vrai! allez à la revoyure.
- sûr vouais.
mais on semblait pas vouloir se quitter, comme si la nuit avait été réellement une grande chose.
- à te revoir, p'tit gars!
- d'accord, Bukowski.
 je l'ai regardé contourner la haie par la gauche, cap sur Normandie, et Vermont, où il avait encore cette chambre pour trois, quatre jours. quand il a disparu, un vieux leste de lune a voulu participer à la tristesse de la scène et y est parvenu. j'ai refermé la porte, lampé un fond de bière éventée, éteint les lumières, rejoint mon lit et, une fois déloqué, je me suis glissé dedans, tandis que là bas, dans cette gare de triage, ils traversaient les voies pour se choisir un wagon, un endroit où dormir, où rêver d'une ville meilleure, d'un sort meilleur, d'un amour meilleur, d'une chance meilleure, de tout ce qu'il pouvait y avoir de meilleur. sauf que jamais ils n'y auraient droit, et qu'ils n'arrêteraient donc jamais de chercher.

 c'est alors que je me suis endormi."

BIOGRAHIE DE CHARLES BUKOWSKI

C'est le 16 août 1920, à Andernach, en Allemagne, que naît Charles Bukowski. Son père est alcoolique, violent, sa mère soumise. De coups de ceinture en errance avec les mômes du quartier, Bukowski va grandir dans ces années effroyables pour les pauvres : la grande crise économique des années 30 aux Etats-Unis.

Au cours de son adolescence, Charles Bukowski rencontre un ami de son ami de son père chez qui il commencera à s'enivrer régulièrement. L'alcool est là pour oublier la rue, la famille, la misère, les angoisses mais aussi pour accéder au sublime, à l'illusion, à un ailleurs qui compense les vomissures du petit matin.
Autre évènement d'importance dans cette même période, Buk est soudain attaqué par une acné dévastatrice, qui va marquer son visage et son corps à jamais. Il en retirera cette apparence trompeuse de brute, de grand monstre, qui se pose sur lui comme un masque qu'il saura pourtant utiliser.
A 16 ans, Charles répond pour la première fois aux coups de son père, et le laisse au tapis. Le tyran est abattu.

Bukowski vivra encore un certain temps dans sa famille, puis ce seront les hôtels minables, les petits boulots, les femmes alcooliques ramassées dans les bars pendant les nuits de beuverie.

Bukowski écrit des poèmes pour de petites revues, la plupart sont refusés. Puis il attaque des romans autobiographiques, entre deux cuites.

A la bibliothèque municipale, il va faire une découverte qui va l'impressionner : un jour il ouvre un bouquin de John Fante, il reconnaîtra aussitôt en lui un maître, et s'identifiera souvent à Bandini, cet émigré qui peine à se faire une place au soleil. Autre découverte artistique, la musique de Gutav Mahler, qu'il écoutera toute sa vie.

Après une période terrible à New York, Bukowski cesse d'écrire pendant dix ans. Puis, revenu à Los Angeles, il entre à la Poste, comme facteur. Il recommence alors à écrire, entre deux tournées, en s'imbibant de whisky, en collectionnant les femmes.

En 1969 parait son premier recueil de nouvelles "Journal d'un vieux dégueulasse", et il commence à être demandé dans les universités ou les cercles littéraires pour se livrer à des lectures publiques, effroyables pour lui, mais qu’il supporte à grand renfort d'alcool.

Le succès venant, Bukowski quitte la Poste, et livre en même temps son premier roman : Le Postier (1971).
En 76, l'année où il publie les Contes de la folie ordinaire, Buk rencontre Linda Lee. Il finira par l'épouser et terminera sa vie avec elle, en vivant de ses droits d'auteur, qu'il dépense dans l'alcool et les courses de chevaux.
Pour nous Français, Bukowski apparaît vraiment au public en 1978, lors de l’émission littéraire "Apostrophes", où il biberonne du vin blanc, grommelle, drague ou taquine, et se fait sortir de l'émission avant son terme. Mais cet éclat passé, les gens qui vont se hasarder vers son oeuvre en ressortiront conquis par sa beauté, son style fait de douleur et d'illuminations. Des livres comme des perles dans un caniveau.

Le 9 mars 1994, en Californie, Buk s'éteint d'une pneumonie.

Sur sa tombe est gravé "DON'T TRY" (n'essaie pas).
Partager cet article
Repost0
2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 19:34
undefinedAllen Ginsberg, né le 3 juin 1926 à Newark, décédé le 5 avril 1997 à New York d'un cancer du foie, est un poète américain et un membre fondateur de la Beat generation.undefined

Il était le plus jeune fils de Louis Ginsberg, un professeur d'anglais et un poète, et de Naomi Levy Ginsberg. Son œuvre fut marquée par le
modernisme, les rythmes et cadences du jazz et de la pop, sa foi bouddhiste et hindouiste, son ascendance juive et son homosexualité. Il fut l'artisan du rapprochement idéologique entre les beatniks des années 1950 et les hippies des années 1960, fédérant autour de lui des hommes comme Jack Kerouac, Neal Cassady, William Burroughs et plus tard Bob Dylan.

undefined
Sa principale publication, Howl, un long poème en prose, fut en son temps un scandale littéraire, en raison de son langage cru et explicite. Il fut ainsi très rapidement condamné et retiré de la vente pour obscénité. Cette
censure devint un emblème pour les défenseurs du premier amendement de la constitution américaine : elle fut levée après qu'un juge eût reconnu l'importance de l'œuvre pour son époque. Ginsberg, qui ne faisait pas mystère de ses idées libertaires et de son opposition à la politique américaine, fut rapidement considéré par le FBI comme une menace contre la sécurité intérieure. 

undefinedEn vertu de sa personnalité charismatique, Allen Ginsberg fut d'ailleurs très souvent présent lors des manifestations : pacifistes contre la guerre du Viêt-Nam, sociales contre les discriminations sexuelles, politiques avec les communistes, musicales en véhiculant une spiritualité orientale stimulée par les drogues.undefined

Il a effectué de nombreux voyages sulfureux (au
Mexique, en Inde, au Japon, en Chine, en Russie, à Cuba, au Maroc et en Tchécoslovaquie notamment) et était aussi proche de Timothy Leary et de Chögyam Trungpa Rinpoché, qui fut son guru à partir de 1970.



undefinedSes autres publications majeures sont Kaddish, une méditation sur la mort de sa mère (Naomi Ginsberg) écrite sous
amphétamines, et Hadda be Playin' on a Jukebox, un poème relatant les évènements des années 60 et 70. Plutonian Ode est une charge contre l'armement nucléaire. Ginsberg fut finaliste pour l'attribution du prix Pulitzer pour son livre Cosmopolitan Greetings : Poems 1986-1992.
La poésie de Ginsberg, manifeste de la Beat generation à elle seule, se caractérise par sa liberté de ton et son aspect volontiers décousu, lié à une écriture la plus spontanée possible afin de faire naître une prosodie toute particulière. Abordant de front la sexualité, les désillusions sociales américaines et les modifications de la conscience, elle a fortement influencé l'émergence des idées hippies. On lui attribue le slogan Flower Power abondamment utilisé par la communauté Hippie.

undefinedundefinedSon engagement inconditionnel en faveur de la liberté d'expression l'a conduit à manifester son soutien à la
NAMBLA (en français, Association nord-américaine pour l'amour entre les hommes et les adolescents), aux côtés de Harry Hay, pionnier de la défense des droits des homosexuels aux États-Unis, au moment où l'International Lesbian and Gay Association décida en 1994 d'exclure la NAMBLA de son sein. À ceux qui ne comprirent pas cette décision, jugée choquante, Ginsberg expliqua alors que c'est parce que l'hystérie anti-pédérastie lui rappelait l'hystérie anti-homosexuelle, qu'il avait dû supporter dans sa jeunesse, qu'il faisait le choix de défendre le droit de cette association à la libre expression.
"Howl"

undefinedHowl
est un sacré doigt d’honneur en direction de l’Amérique puritaine des fifties écrit par Allen Ginsberg, membre fondateur du mouvement beat, qui scande ici, dans une prose libérée de toute contrainte stylistique et de tous tabous moraux, la drogue, la multi-sexualité et la recherche de l’absolu poétique dans une approche métrique proche de celle qu’avaient les musiciens de l’époque avec le free jazz.
Howl, c’est tout d’abord une lecture publique en octobre 1955, des name dropping de compères de la route beat, et puis un bruit qui monte, une rumeur qui enflee. Et un texte qui a vite fait de faire désordre, se faisant rapidement retirer de la vente pour obscénité et hérésie. Ce qui, bien évidemment, ne fait qu’accélérer son ascension à la condition d’œuvre culte.
undefined
Dylan qui fut un de ses plus fervents admirateurs, avant de devenir l’un de ses amis les plus proche (C’est Ginsberg qui est perché sur une poubelle derrière Dylan dans le clip de Subterranean homesick blues) aura ces quelques mots pour Allen: «Ginsberg est à la fois tragique et dynamique, un génie lyrique, un extraordinaire filou et probablement l’influence la plus importante sur la voix poétique américaine depuis Walt Withman.» Une preuve s’il en faut que la poésie dylanienne doit beaucoup à Howl et à son auteur.
Howl ou comment un juif homosexuel et communiste (Un énième vice dans l’époque) rédige la Pierre angulaire de l’art poétique: une œuvre qui n’est autre que le chainon manquant entre la poésie et le rock des blousons noirs.
Extrait :
«J’ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus,
Se traînant à l’aube dans les rues nègres à la recherche d’une furieuse piqûre,
Initiés à tête d’ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique nocturne,
Qui pauvreté et haillons et œil creux et défoncés restèrent debout en fumant dans l’obscurité surnaturelle des chambres bon marché flottant par-dessus le sommet des villes en contemplant du jazz,
Qui ont mis à nu leurs cerveaux aux Cieux sous le Métro Aérien (…)



Œuvres
  • Howl and Other Poems (1956) (Howl et Kaddish)
  • Kaddish and Other Poems (1961)
  • Reality Sandwiches (1963) (Sandwichs de la réalité)
  • Planet News (1968) (Nouvelles de la planète)
  • The Gates of Wrath: Rhymed Poems 1948-1951 (1972)
  • The Fall of America: Poems of These States (1973)
  • Iron Horse (1974)
  • Mind Breaths (1978)
  • Plutonian Ode: Poems 1977-1980 (1982)
  • Collected Poems: 1947-1980 (1984)
  • White Shroud Poems: 1980-1985 (1986) (Linceul blanc)
  • Cosmopolitan Greetings Poems: 1986-1993 (1994)
  • Howl Annotated (1995)
  • Iluminated Poems (1996)
  • Selected Poems: 1947-1995 (1996)
  • Death and Fame: Poems 1993-1997 (1999)
Filmographie
comme acteur
  • 1959 : Pull My Daisy : Allen
  • 1964 : Couch
  • 1966 : Chappaqua : Messiah
  • 1970 : Prologue
  • 1971 : Johnny Minotaur
  • 1973 : Global Groove (vidéo)
  • 1978 : Thot-Fal'N
  • 1978 : Renaldo and Clara : The Father
  • 1984 : It Don't Pay to Be an Honest Citizen
  • 1997 : Ballad of the Skeletons
  • 2000 : Twister: A Musical Catastrophe (vidéo) : He Dead Too
comme scénariste
  • 1969 : Me and My Brother
  • 1997 : Ballad of the Skeletons
comme compositeur
  • 1978 : Renaldo and Clara
  • 1997 : Ballad of the Skeletons
  • 1998 : Hustler for Life 

 
Partager cet article
Repost0