AOXOMOXOA (1969)
Si vous désirez connaître les paroles des morceaux, cliquez sur les titres des chansons
ci-dessous :
01 | St. Stephen | ||
02 | Dupree's Diamond Blues | ||
03 | Rosemary | ||
04 | Doin' That Rag | ||
05 | Mountains of the Moon | ||
06 | China Cat Sunflower | ||
07 | What's Become of the Baby | ||
08 | Cosmic Charlie |
Sorti en 1969, «Aoxomoxoa» est le troisième album du Grateful Dead. Il fait partie des indispensables du groupe. A cette époque le groupe vient d'intégrer le percussioniste Mickey Hart et le pianiste Tom Constanten. Le tout pour un album original où l'on retrouve de nombreux classiques du Dead. On commence par le très fameux «St Stephen». Chanson mythique du groupe, cette version est ici réduite à son strict minimum. Il faut savoir qu'à l'époque, «St Stephen» est généralement intégré dans des jams ou plutôt à la sortie de ceux-ci. L'exemple type sera l'album à venir, «Live Dead». Quoiqu'il en soit, cette version, même écourtée, donne une petite idée des capacités du groupe à produire des compositions. «Dupree's diamond blues» est une chanson qui a été peu jouée dans ses débuts. Elle devient un classique au milieu des années 70 avec Donna Godchaux pour assurer toutes les petites parties vocales. Dans cette version, on peut écouter à foison l'orgue Hammond de Pigpen qui donne cette couleur particulière à la chanson. Avec «Rosemary», le Dead tente de trouver un son au niveau des chants. Ils utilisent pour celle-ci une sorte de filtre qui donne à la voix de Jerry un son si particulier, mi-fantôme, mi-bulles. Avec «Doin' that rag», on revient à du plus classique, mais le groupe cherche toujours à jouer sur les variations de la voix. Cette chanson prend toute son ampleur en concert où le bassiste Phil Lesh, avant de devenir beaucoup plus discret dans ce domaine, s'amuse réellement avec sa voix. «Mountains of the moon» est une composition qui vaut son pesant d'or dans cet album. Le groupe a décidé d'y intégrer un clavecin, ce qui confère une petite touche ancienne. Chantée par Garcia, la performance en live n'a rien à voir avec la version album. Cependant, cette version accoustique prévaut sur de nombreuses autres électriques. «Chinacat sunflower» fait partie des grands classiques du groupe. Très souvent jouée avec la chanson traditionnelle «I know you rider», elle est ici seule, puisque le groupe voulait avec cet album sortir uniquement des compositions. Elle a néanmoins le mérite d'avoir les avantages du studio: voix travaillée, des chœurs ajoutées par rapport aux versions live et une version dans son ensemble qui est unique. Attention, avec «What's become of the baby», le groupe a décidé de surprendre. Découvrant toutes les possibilités que peuvent offrir les variations de la voix avec un micro trafiqué, cette chanson est essentiellement basée sur les vocalises. Mais tendez bien l'oreille car derrière la performance de Garcia au chant, il se passe pleins de trucs au niveau instrumental. Pour cela il faut soit mettre très fort, soit disposer d'un bon matériel. Surtout, ne la zapper pas tout de suite, écoutez la bien dans son entier. Enfin, on termine avec «Cosmic Charlie». Cette chanson a pour origine un deadhead en concert. Le groupe a flashé sur ce spectateur qui ce soir là était un peu «high», comme on dit. Du coup, le groupe a décidé d'en faire une chanson. Cette version de l'album est très soft et Jerry s'en donne à cœur joie à la steel guitare. Mais l'explosion en fin de morceau est bien là et c'est bien le principal.