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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 21:53

  Hola a todos!!!


Le nouveau roman graphique (en anglais) DARK HEAT de Barry Graham et de Vince Larue vient de sortir. Je vous propose un jeu concours. Il suffit de répondre à 5 questions et les 3 plus rapides d'entre vous qui auront les bonnes réponses recevront un exemplaire de Dark Heat!!!

 

Date limite du jeu : 1er février 2013.

---

The new graphic novel DARK HEAT of Barry Graham & Vince Larue is now available. I propose a contest. Simply answer 5 questions and 3 fastest of you who have the correct answers will receive a copy of Dark Heat.
 Deadline :  February, 1 2013.

  http://www.litkicks.com/sites/default/files/darkheatlarue.jpg

 

 

Engendré par les esprits macabres de l’écrivain Barry Graham et de l’artiste Vince Larue, Dark Heat est un hybride contemporain entre roman graphique noir et histoire de fantômes, situé en plein désert de Sonora, dans la désolante ville de Phoenix, Arizona.
Gary Scott est un reporter qui pense avoir tout vu. Mais alors qu'il doit enquêter sur une série d’assassinats étranges et épouvantables - à commencer par un chien, puis des gens, se rapprochant toujours un peu plus de Gary - il réalise combien sinistre et singulière est la situation. Même les flics sont terrifiés, Gary doit alors travailler seul pour trouver la vérité, alors que tout ce en quoi il croit s'avère être faux, et que sa réalité lui échappe.
Dark Heat est un conte d'horreur à la fois physique et psychologique, une virée en panique dans laquelle rien n'est jamais comme il semble être, et ce qui est réel est toujours pire de ce qui est imaginé.

 

"Dark Heat révèle de nombreuses influences familières, et aborde également les thèmes psychologiques et spirituels qui me rappellent The Sopranos, Psycho, Paul Auster, The Watchmen, Fletch, le taoïsme et tout un tas de bons films où apparaissent Steve Buscemi et / ou Viggo Mortensen. Cette histoire commence dans un réalisme graveleux et se termine par une exploration postmoderne dans ce qui est réel et ce qui n'est pas. "

Levi Asher, LitKicks (http://www.litkicks.com/)

From the macabre minds of writer Barry Graham and artist Vince Larue, Dark Heat is a contemporary hybrid of crime thriller and ghost story, set against the bleak desert cityscape of Phoenix, Arizona. Gary Scott is a newspaper reporter who thinks he’s seen everything. But when he investigates a series of grisly and bizarre killings – starting with a dog, then people, moving closer and closer to Gary – he realizes that this is like nothing he has ever encountered. Even the cops are terrified, and so Gary must work alone to find the truth, as everything he believes in proves to be false, and his reality comes apart. Dark Heat is a tale of horror both physical and psychological, a slide into panic in which nothing is ever as it seems, and what is real is always worse than what is imagined.

 

"Dark Heat shows many familiar influences, and also touches upon psychological and spiritual themes that remind me of The Sopranos, Psycho, Paul Auster, The Watchmen, Fletch, Taoism and a whole lot of good movies that have Steve Buscemi and/or Viggo Mortensen in them. This story begins in gritty realism, and ends with a postmodern exploration into what's real and what's not."

Levi Asher, LitKicks (http://www.litkicks.com/)

 

Les questions :


1 - Quels ont été les deux romans de Barry Graham édités par 13e Notes Editions en France?

What are Barry Graham's two books published in France by 13th Note Editions?

 

2 - Barry Graham est un écrivain reconnu, quelle est sa 2ème vocation?

Barry Graham is a renowned writer, but what's his second vocation?


3 - Vince Larue, co-administrateur de ce blog, a déjà publié un recueil de poème, lequel?

Vince Larue - co-administrator of this blog - has already published a poetry collection, which one?

 

4 - Quels sont les deux artistes, références en matière de posters psychédéliques des années 60/70 qui ont influencé Vince Larue dans son travail (aide : une interview est disponible sur ce blog)?
Who are the two pyschedelic poster artists, from the 60/70, often mentionned as "sources" by Vince Larue in his work. (nb: an article & interview are available on this blog)?

 

5 - Quel est l'auteur de ce poème?

Who wrote this poem?

 

Ah to be alive
on a mid-September morn
fording a stream
barefoot, pants rolled up,
holding boots, pack on,
sunshine, ice in the shallows,
northern rockies.

Rustle and shimmer of icy creek waters
stones turn underfoot, small and hard as toes
cold nose dripping
singing inside
creek music, heart music,
smell of sun on gravel.

I pledge allegiance

I pledge allegiance to the soil
of Turtle Island,
and to the beings who thereon dwell
one ecosystem
in diversity
under the sun
With joyful interpenetration for all.

 

 

Envoyez vos réponses avant le 1er février 2013 à l'adresse suivante : olaf.vinklaf@yahoo.fr

Send your answers before February 1, 2013 to  olaf.vinklaf@yahoo.fr

Le 2 février, si vous faîtes partie des 3 plus rapides ayant les 5 bonnes réponses, un mail vous sera adressé vous demandant votre adresse postale afin que "Dark Heat" vous soit envoyé par la poste.

 

Bonne chance!!!


 

Découvrez les premières pages de "Dark Heat" en cliquant sur la photo ci-dessous (Barry Graham & Vince Larue) Click to look inside :


 

Retrouvez l'univers de Barry Graham et Vince Larue sur "On the road with Jerry..."en cliquant sur ces liens :

 

- Egos humanoïdes ou Human be-in-gs

- L'art psychédélique : Entretien avec Wes Wilson et John Thompson...par Vince Larue

  - Haïkus par Vince Larue 

 

- "Frissons solaires d'un ange de la désolation" (1)

de Vince Larue

 

- "Frissons solaires d'un ange de la désolation" (2)

de Vince Larue 

 

 


 

Barry Graham : Illusory Flowers in an Empty Sky :

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 19:45

 

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 Me voici sur le retour.

Bien que je ne sois jamais parti. Près d'un an et demi, pour achever un premier graphic novel. (rêve de gosse au passage) permis grâce à un relais de contacts, transmission naturelle non forcée comme les affectionne la destinée. La marque jalon majeure se situe ici-même, ''On The Road with Jerry...''

Vince Larue – Mars 2012

 

***

 

J'aime à citer Robbie Robertson lorsqu'interviewé par Scorsese au moment de The Last Waltz, le dernier concert de The Band, avec ses membres originaux.''The beginning of the beginning of the end of the beginning.''

Pour situer, le journal beat : Frissons solaires d'un ange de la désolation, c'était il y a deux ans – entre janvier et juin 2010 (voir le lien proposé à la fin de l'article).

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Une brève rétrospective m'amènerait à préciser que la paix profonde réelle et affichée aujourd'hui s'est nourrie, énergisée, d'une révolte virulente sans violence, pacifisme radical, qui se poursuit à l'heure actuelle par un mélange plus ou moins subtile d'anarchisme bouddhiste, de bouddhisme engagé, sans réfuter des épithètes tels que ''holistique'', ''mystique'', ''chamanique'' – allez savoir.

Un petit recueil poétique en langue anglaise, auto-publié sous le titre clin d’oeil Solar Shiverings en reprend les instants de grande lucidité, de pleine conscience, d'absence de croyances, d'esprit vide, d'amour. Car c'est avant tout une ode à un amour étrange, improbable mais pourtant existant, inspirant, infini. Poèmes courts, forme épurée, incisive et osons sincère, se dit d'influence Beat, Zen et tribale.

***

 

Depuis quelques mois, voici que je tournais à 3-4 planches de Dark Heat par semaine, avec l'idée claire de terminer d'illustrer avant avril, où une semaine de break complet dans mon emploi du temps, me permettait d'envisager sérieusement de me rendre en Arizona, à Phoenix même, bénéficiant de l'hospitalité de Barry Graham, auteur du script et zen teacher au Sitting Frog Zen Center.

D'un seul coup l'année nouvelle prenait encore un autre visage, si nous devions tous périr en 2012, les spéculations allant bon train, alors je la voudrais flamboyante cette année, de mille feux et étincelles comme les étoiles d'une nuit sans nuages. Une nuit comme celle du 2 au 3 octobre dernier, cette nuit passée à courir entre Dunkerque et Lille, près de la frontière belge, chevauchée plusieurs fois au cours d'un ultramarathon de près de 150 kilomètres – allez comprendre.

Courir comme dessiner, il n'a jamais été question, jamais été envisageable pour moi de ralentir, freiner ces activités, ces pratiques qui n'en forme qu'une, oui, du genre pratique zen assez originale. J'ai toujours ressenti ce besoin, cette passion indomptable qui consiste à honorer par mon existence ces deux activités propres à la lignée, je veux parler de la lignée humaine, l'art en particulier graphique et la bipédie dans son plus bel exercice, la course à pieds. Je ne partais pas complètement innocent, les indiens Tarahumaras pour référence, et quelques spécialistes américains, Scott Jurek, Anton Krupicka, ces hippies de l'ultrarunning pour illustrer de manière simplette ce dont il est réellement question. (j'écrirai un article plus tard sur le sujet, il s'agit purement de contre-culture athlétique, brisant les stéréotypes sportifs et possibles limites humaines).

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Pour revenir à Dark Heat, son aboutissement, ses 142 pages, et ce voyage outre-atlantique vers le désert où l'on renaît, Phoenix, la gigantesque, controversée, contradictoire, à l'image du reste du monde qui ne se contrôle plus. Eh bien, ce séjour se voulait point d'honneur, j'allais découvrir la ville qu'il m'avait été donné d'illustrer, j'allais rencontrer l'auteur dont j'avais illustré un roman publié en France par 13e Note éditions en juin 2011, Regarde Les Hommes Mourir. Après un an et demi d'échanges très réguliers, dialogues internet amicaux parfois très personnels, d'une vision partagée, cette rencontre devait et allait se produire.

 

 

 

 

"From the macabre minds of writer Barry Graham and artist

Vince Larue, Dark Heat is a contemporary hybrid of crime

thriller and ghost story, set against the bleak desert cityscape of

Phoenix, Arizona.

Gary Scott is a newspaper reporter who thinks he’s seen

everything. But when he investigates a series of grisly and

bizarre killings – starting with a dog, then people, moving closer

and closer to Gary – he realizes that this is like nothing he has

ever encountered. Even the cops are terrified, and so Gary

must work alone to find the truth, as everything he believes in

proves to be false, and his reality comes apart.

Dark Heat is a tale of horror both physical and psychological, a

slide into panic in which nothing is ever as it seems, and what is

real is always worse than what is imagined."

***

C'est donc à la suite d'une nuit intermittente dans le hall du terminal 2 de l'aéroport Charles de Gaulle, d'une quinzaine d'heures de transfert et de multiple contrôles m’ôtant ceinture et chaussures, que je suis arrivé fringant dans l'immense toile urbaine tissée toujours plus largement en plein désert de Sonora qu'est Phoenix.

 

Terminal 2 Sky Harbor Airport, Phoenix, Arizona - 19h30 heure locale. Il y fait chaud, je ne vois pas Barry Graham. J'emprunte un téléphone mobile moderne à un des derniers passagers attendant encore taxi ou connaissance véhiculée, et compose son numéro, pas de réponse. Mon dernier vol en partance d'Houston avait eu une demi-heure de retard sur l'horaire prévu, je me dis que s'il ne vient pas, je suis dans une drôle de situation, ne connaissant même pas l'adresse précise de la maison, du Sitting Frog Zen Center, hormis l'intersection de deux rues servant de repère et indiquée sur le site web du Zen Center, c'est à 10 miles de l'aéroport. Mais finalement, cinq minutes après mon ''coup de fil'', je l'aperçois. Accolade - Je réalise - truc de dingue. Mon anglais est maladroit mais rapidement ça devient compréhensible, et on se marre car il ne retrouve plus l'endroit où est garée la berline Ford boite automatique louée pour 3 jours, le temps que Daishin, sa compagne, elle même zen teacher, revienne de Berkeley et du San Francisco ZenCenter où elle passe un long weekend.

 À peine 1h plus tard, nous rejoignons les galeries d'art le long de Grand Avenue, c'est First Friday, chaque mois, l'ambiance et les arts sont mis à l'honneur dans certaines rues, avenues, certains quartiers de Phoenix, les galeries ouvrent, les gens admirent, festoient, et ça fait vraiment plaisir. Deux rencontres majeures ce soir là, Robert Pela, un critique d'art reconnu et réputé pour sa critique acerbe, dont en témoigne son blog au nom explicite ''I hate everything'' - et Esther Voisin, une ravissante photographe française tout droit sortie d'un film Jarmuschien ou d'une oeuvre de Pratt, c'est d'ailleurs lorsqu'on en vient à parler graphic novel, en mentionnant Pratt comme une de mes influences, elle s'exalte et me rencarde sur des contacts qu'elle a en France, et étonnamment... Pratt l'accompagne tout personnellement puisqu'un petit tatouage aux silhouettes des danseurs de Tango - une des oeuvres du dessinateur italien – vient sublimer l'épiderme bronzé de son épaule droite. Alors qu'elle dialogue avec Barry dans un franglish devenu confus à mesure que son verre de vin rouge se vide, sa fillette nargue mon égo en alternant parfaitement le français et l'anglais, moi qui lutte encore tant en linguistique.

 

Enfin, voici l'article qu'écrira Robert Pela sur son blog au lendemain de la soirée, relatant nos rencontres (cliquez sur l'image) :

  I-Hate-Everything.JPG

 

Il va sans dire que je ne peux présenter mes humbles posters sans mentionner mes grandes influences, les Miller, Pratt, Burns pour la partie encrée – mais surtout et en particulier John Thompson et Wes Wilson dont l'impact sur mon art dépasse le cadre strictement artistique. Ils ne sont toutefois pas les seuls à avoir leur trombine dépeinte sur mes affiches, à l'ancienne manière de certains artistes amérindiens, j'honore par mon art les gens d'une tribu éparse... alliant une certaine sagesse à leur génie créatif, jeune au delà des années, conscients des terres, de la planète et de son abus par l'activité dominante, souvent étrangement stressée dans son attitude journalière, individualiste, ignorante et compétitrice, carnassière, perpétuellement geignarde et insatisfaite. A ce titre j'aimerais renvoyer aux 8 principes d'éco-psychologie définis par Théodore Roszak (cliquez sur l'image ci-dessous), et notamment le 6e que j'apprécie tout particulièrement :

 

6. ''Among the therapeutic projects most important to ecopsychology is the reevaluation

of certain compulsively "masculine" character traits that permeate

our structures of political power and which drive us to dominate nature as if it

were an alien and rightless realm. In this regard, ecopsychology draws

significantly on the insights of ecofeminism with a view to demystifying the

sexual stereotypes.''

 

 ECOPSYCHOLOGY: EIGHT PRINCIPLES
Theodore Roszak

Cliquez sur l'image :

Banner

 

Je trouve cela diaboliquement vrai, toutes ''couches sociales'' concernées. Roszak méritera sa place lui aussi sur ''On The Road with Jerry'', prochainement.

Nous souhaitons ensuite retrouver Michele et Richard Bledsoe, deux artistes avec lesquels j'étais en contact depuis près d'un an sur recommandation de Barry, mais ils n'étaient plus à Deus Ex Machina, la galerie, fermée à l'heure où nous passions.

Barry Graham me demande si je suis fatigué? diable non, enfin il est probable qu'un peu, mais comment dire... j'ai pour habitude de rester sur la réserve de longues heures, appréciant le caractère inédit de l'instant comme rarement, j'affirme que non.

Direction donc un club – bar, pour trinquer et discuter de tout, 13e Note: l'éditeur français nous ayant mis en relation, Art, Zen, littérature, poésie, conscience environnementale, écrivains célèbres, les rencontres déjà mémorables du début de soirée, les (ex) petites amies, les filles-femmes-muses qui avaient, ont ou auraient, déclenché chez nous un ressenti magnifique, ... comme deux artistes inspirés, comme deux amis de longue date, la situation me fait halluciner de réalisme et rire tant j'en suis bien conscient, de la chance, du privilège, mais aussi de la volonté et de l'intention qui, maintenues impeccables assez longtemps, permettent à chacun de saisir sur le vif l'occasion salvatrice quand elle se présente, parce qu'intimement souhaitée. Shunryu Suzuki le formulait autrement :

 

“If your mind is empty, it is always ready for anything, it is open to everything. In the

beginner's mind there are many possibilities, but in the expert's mind there are few. ”

 

Nous ne sommes pas les pièces interchangeables que l'on veut nous faire croire. Nous sommes tous des joyeux lurons uniques, toutefois faits de la même matière. Qui peut le ressentir fera les bons choix, redécouvrant sa vraie nature, recherchant les alternatives.

Changement de bar, poursuite des discussions, je tourne à la Blue Moon, simple à prononcer et puis c'est une très bonne mousse.

J'ai une petite chambre d'ami à côté du Zendo de l'autre côté du jardin, avec douche et évier, tandis que la maison principale, typée ''désert'' comme la plupart là-bas, regorge de livres sur étagères à planches en bois horizontales et demi-agglos pour le maintien vertical, deux gros ventilateurs quasi silencieux au plafond, deux chats à leur aise dans le séjour au canapé confortable.

  Zendo-copie-1.JPG 

***

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Dimanche débute mon initiation zazen dans le Zendo, il y a un étudiant supplémentaire prénommé Daniel, je galère avec ma position assise. Je récite en japonais et en anglais, bois le thé. J'y suis.

Bouddha tout comme Charlotte Joko Beck - la zenteacher qui fut la plus importante pour Dogo (Barry Graham) bien qu'il ait reçu la transmission du dharma de Yamashiro Roshi - sont présents à leur manière. Sans oublier Shunryu Suzuki, dont une photo sous verre orne un des murs de la pièce à côté d'un poème de St Francis.

 Dogo effectue un dharma talk en fin de session, je suis attentif, une bonne part du discours m'est familier pour être un lecteur assidu de son blog, et pour avoir lu et illustré la couverture de son livre Kill Your Self: lifeafter ego.

Je passe l'après-midi qui suit avec Daniel, l'étudiant bouddhiste, il a 53 ans et travaille comme volontaire au Japanese Friendship Garden dans Downtown Phoenix, on déambule un moment, les larges rues du centre ville sont vides comme pour le tournage d'un film, la chaleur est forte mais appréciable. Daniel me sert de guide pour une visite gratuite au jardin japonais, cette activité est une part primordiale dans sa pratique Zen, complémentaire de ses deux temps de méditation quotidienne. Il a rejoint le Sitting Frog Zen Center à la mort de son ancien professeur qui était d'une autre branche du Bouddhisme que le Zen. Je n'ai plus le nom en tête.

 

Phoenix

 Je paye quelques iced-teas après ça et on cause le reste du temps - enfin, j'écoute plus que je ne parle avec lui. Il fait super chaud, ville morte, c'est dimanche, je prends quelques clichés, avant de retrouver Barry en fin de journée. On dépose alors Daniel à son domicile, puis on tourne un peu en voiture, dans les quartiers et rues, en faisant constamment le rapprochement avec les romans et le graphic novel, car il s'agit bien de cette ville, Phoenix dont il est toujours question. Burritos végétariens dans un mexicain, avant de rentrer. Les courses sont effectuées dans un magasin Fresh & Easy, sorte de biocoop local. J'ai plein de livres entamés, on a un noyau dense d'intérêts littéraires, d'auteurs, en commun, qui une fois encore dépasse le contexte littéraire ou artistique. On retrouve des écrivains fameux, des activistes environnementaux, des naturalistes, des poètes, les étagères fourmillent de crime novels, noir novels, et de livres sur le Zen... quelques livres de botanique, d'autres sur l'alimentation, proviennent davantage de la bibliothèque de Daishin.

***

Daishin rentre mardi apm, je décide de passer ma journée sur Central Avenue, les Muséums en tête. Barry m'y dépose le matin à 10h, pour me récupérer à 18h. Il s'avère que le Phoenix Art Museum est fermé le mardi. Qu'importe, je passe l'essentiel de la journée au Heard Museum, dédié aux natifs américains (amérindiens) je tenais absolument à y aller. Mon amie Lakota, paléontologue pour la Standing Rock Sioux Tribe, Nord Dakota, a vécu en Arizona et même travaillé au Heard Museum il y a plusieurs années, c'est un très bel endroit, chargé d'émotion quand on sait ou découvre sur quoi s'est fondée l'Amérique moderne, comment s'est américanisée l'Amérique, et comment dans quelle ignorance et indifférence les masses défilent continuellement et quotidiennement. Les Mc Donalds, les KFC, le rythme et les préceptes de l'économie mondiale, le port d'arme légal, les OGM, les lobbyings, la politique misérable, la colonisation des esprits et le massacre de la biodiversité et des écosystèmes dont la pérennité des équilibres constitue le support de toute vie.

 

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Je savoure un break et une boisson dans la cour, achète quelques cartes postales, puis m'en vais marcher le long de Central Avenue.

Phoenix est telle que dépeinte dans Dark Heat, du moins, c'est ce que Barry ne cesse de souligner. Je reconnaîtrais presque que mon sentiment rejoint son affirmation. J'ai l'impression d'y être déjà passé, d'y avoir déjà vécu, de m'y tenir debout depuis un nombre important d'années, je m'y sens familier. Cette vision m'a d'abord sauté au yeux la première fois lors de l’atterrissage et de la vue que j'avais du hublot sur la métropole du désert. Un gigantisme difficilement descriptible, presque étouffant. L'affluence d'âmes urbaines et l'Histoire qui se peint et repeint. Des tas de choses me traversent l'esprit, mon esprit traverse un tas de choses, du genre effet... champ d’astéroïdes. Je ne peux en contenir que l'image floue des doux instants de l'existence filante.

 

***

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Le mercredi soir, nouvelle séance au zendo conduite cette fois-ci par Daishin. Daniel est présent, ainsi que Kyle, d'un âge proche du mien, il étudie les arts cinématographiques.

Puis une soirée spéciale débute, une cérémonie sangha honore la communauté présente, avant de jouir d'un apéritif accompagné d'un concert privé du groupe Make My Baby dont Lonna Kelley, une des membres est une amie de longue date de Barry, également pratiquante zen. Steve Weiss, autre ami de Barry qui travaille pour le cinéma indépendant, un type approchant la soixantaine, qui connaît très bien Phoenix, et le milieu cinématographique, nous régale plus tard de commentaires et d'anecdotes avec un enthousiasme très communicatif. Make my Baby en musique ça donne ça :

 

 

 

 

 

 

 

ou bien ça :  

 

 

J'ai l'occasion de visiter le Phoenix Art Museum le jeudi avec en autre la mise en avant de deux expositions spéciales, Gustave Baumann, peintre du Southwest et Frank Lloyd Wright, le précurseur et visionnaire architecte - superbe. Puis le privilège d'enchaîner ensuite, en compagnie de Daishin et de Dogo, The Practice of the Wild, le film essentiel avec Gary Snyder et l'écrivain Jim Harrison. Tous les deux excellemment bien connus de ce blog...

 

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***

Vendredi, dernière journée sur place, programme dense. J'invite tout le monde au japonais à midi. On se balade ensuite à Tempe, le long de Tempe's Lake, où le trafic aérien maintient un bruit perpétuel, et où ce lac, cette retenue d'eau semble bien incongrue avec les spécificité de l'endroit. Direction Scottsdale où l'on rencontre Patrick le gérant du Poisonned Pen, une librairie indépendante estampillée Crime novels. Barry Graham y a d'ailleurs son étagère dédiée, les trois bouquins avec mes illustrations en couverture sont présents. Ça mérite photo.

 Library

 

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Le soir direction Deus Ex Machina, la galerie, cette fois-ci est la bonne, je rencontre Michele et Richard Bledsoe dans ce lieu atypique, en fait le mot exact est: éclectique!

Ils sont charmants, déjantés, passionnés. Je me retrouve dans leur folie, leur vision.

 

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Il y a une performance poétique, avec de nombreux intervenants, Barry y performe trois de ses poèmes, et non des moindres. Vraiment un lieu intéressant.

J'offre à Michele et Richard une affiche chacun, un Tom Waits pour Michele, et l'ovni survolant Phoenix pour Richard qui prépare une expo dédiée, je crois comprendre, à ce genre d'hommage extraterrestre.

 

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Enfin, Barry nous guide vers le Bikini Lounge, un bar que je caractérise sur le moment d'inspiré de celui où débarque Clooney et Tarantino dans From Dusk Til Dawn. Trois litres de bière s'y écoulent, et Daishin consomme peu. On cause musique, on cause collaborations futures, on rit, on a beau vivre l'instant, il est rare de ne pas sentir poindre une certaine nostalgie de la page qui tourne au moment même où elle se tourne. La compassion s'applique à tous, aux autres, à soi, à toute l'existence depuis le big bang, celui qui sait opérer avec compassion et détachement, ne souffre plus des tourments mêmes que génère les interactions de vie, les relations, les sentiments, les dites forces les dites faiblesses, perfection imperfection. La vie comme elle est, parfaite comme elle est.

Shunryu Suzuki dirait :

''enjoy your problems''

 

Dogen :

“Forgetting oneself is opening oneself”

“To study the Buddha Way is to study the self. To study the self is to forget

the self. To forget the self is to be actualized by myriad things. When

actualized by myriad things, your body and mind as well as the bodies and

minds of others drop away. No trace of enlightenment remains, and this notrace

continues endlessly.”

 

Charlotte Joko Beck :

''Caught in the self-centered dream,

only suffering.

Holding to self-centered thoughts,

exactly the dream.

 

Each moment, life as it is, the only teacher. Being just this moment, compassion's way.''

 

Déstructurer la représentation du temps dans les esprits est une grande part de mon intention ces derniers mois, je pense l'avoir plutôt deux fois qu'une, retranscrit dans Solar Shiverings. Il faut pouvoir s'extirper des points de vues, croyances, contraintes ou conditionnements, par lesquels on se restreint dans un confort fictif face à l'inconnu ou notre excès d'importance propre. Car toute existence est précaire et le restera - indépendamment du schéma sociétal dans lequel elle évolue, indépendamment des priorités qu'elle s'accorde à mettre en avant pour son intérêt et confort personnel.

De retour chez eux, c'est Burritos pour combler la faim et éponger l'hydratation excessive. Il est autour de minuit trente, je n'ai pas prévu de dormir, Daishin entame une sieste, tandis que je prolonge la conversation avec Barry, je ne sais pas si je le mérite mais pour avoir fait allusion lors du déjeuner au collier bouddhiste japa-mala, remarqué sur Daniel et pour avoir vu Snyder et Ginsberg en porter lors de The Human Be-in gathering - San Francisco 1967, je reçois de la part de Barry, un présent inestimable, le japa mala ou o-juzu, 108 perles en bois avec quatre plus grosses sculptées ici en forme de tête de mort. Ce même japa mala qu'avait confectionné pour lui un moine dans le pur style southwest.

À l'heure de me déposer à l'aéroport, l'accolade est succincte avec Barry au Sitting Frog Zen Center, ''thanks so much Barry'' est tout ce que j'articule. Je monte alors en voiture avec Daishin jusqu'au terminal 2 de l'aéroport ou nous nous séparons, reconnaissants, pour les quelques jours passés ensemble, à discuter agriculture, alimentation, art et diverse littérature. Il est déjà prévu que lors de mon retour, nous rendions visite à Larry Fondation, proche ami de Barry Graham, récemment publié en France chez Fayard - Il vit à L.A.

La prochaine fois j'opterai pour le séjour prolongé, sous visa, ou termes légaux, m'autorisant la résidence - à bon entendeur...

 

Vince Larue – avril 2012  

 

Cliquez sur les images ci dessous :

Scumbo

 

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How Do You Like Your Blue Eyed Boy

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Kill Your Self: life after ego

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  Vince Larue est un artiste, écrivain, activiste, ultramarathonien - frissons solaires est son premier livre, un recueil de poèmes mélangeant diverses influences, Beat, le Zen, et tribaux. (cliquez sur l'image ci-dessous) :

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Illustrations de Vince Larue

  

 ***

 

livre_32.jpgQuand un véritable moine bouddhiste approfondit son exploration du mythe d’un Phoenix crypto-fasciste, écrasé de chaleur, tremblant de violence mais aussi d’amour, cela donne deux polars chauffés à blanc où s’enchaînent non-stop bastons mémorables et scènes de cul torrides.
Enfant de Glasgow, boxeur professionnel, moine bouddhiste, Barry Graham écrit sur la mort, sur la prison, sur les rues de Phoenix jonchées d’armes à feu, sur les désirs contrariés. Il parle de shérifs sadiques et de détenus du couloir de la mort. Ses fictions sur les dealers mexico-américains sont si convaincantes qu’on lui a demandé si son travail était autobiographique. Or il est écossais et ne deale pas… Graham a une magnifique écriture. Le blues de ses paroles rend la douleur et la joie plus poignantes. Il transforme la souffrance privée en souffrance publique. De façon suprêmement délicate.
[D’après l’introduction de Larry Fondation à Regarde les hommes mourir]
 
« En Amérique, on aime tuer les gens. Parfois légalement, le plus souvent non. Mais c’est une constante. Il arrive qu’on tue pour sauver sa peau, ou en proie à la rage ou à la terreur. Ou avec préméditation, après des heures, des jours ou des mois de préparation. J’ai assisté à deux meurtres. J’ai observé le visage de ces hommes tandis qu’ils mouraient. Et beaucoup d’autres crimes ont été commis tout près de moi. »
Barry Graham, Regarde les hommes mourir
 
            Illusory Flowers in an Empty Sky
Illustration de Vince Larue
 
Barry Graham est un écrivain reconnu internationalement, né en 1966. Journaliste, il assume également la charge d'abbé au « Sitting Frog Zen Center » à Phoenix (Arizona), où il réside. À la demande de prisonniers condamnés à mort, il a assisté à deux exécutions. Son article écrit après cette expérience, - « Regarde les hommes mourir » (« Why I Watch People Die ») a été publié dans Flaunt en 2008 et a été récompensé d’une médaille d’argent Folio. Ses textes ont également paru dans des magazines comme Harper's, Parabola, Las Vegas Life, The Arizona Republic et Scotland on Sunday. Barry Graham est l’auteur du roman The Book of Man (Serpent's Tail, 1995), choisi par l’American Library Association comme l’un des meilleurs livres de 1995, et d’un recueil de récits, Before (Incommunicado Press, 1997). Ses nouvelles apparaissent dans trois anthologies : Phoenix Noir (Akashic Books, 2009), Suspect Device (Serpent's Tail, 1998) et Intoxication (Serpent’s Tail, Londres, 1998, et Au diable vauvert, Paris 1998). 

***

"Frissons solaires d'un ange

de la désolation"

de Vince Larue

Cliquez sur l'image ci-dessous et découvrez les écrits de Vince Larue :
 
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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 10:27

Le mouvement de Haight-Ashbury a laissé un impact indéniable sur le monde et les répercussions des années 60 psychédéliques se font encore sentir aujourd'hui. Bizarrement il n'y a pas de musée dédié au maintien de l'histoire vivante et pertinente pour les millions de visiteurs qui viennent à San Francisco en quête d'inspiration et d'authenticité.

Un but non lucratif soutenu par la communauté du musée de façon permanente San Francisco d'être considéré comme la maison du psychédélisme. Notre intention est que ce musée devienne une attraction en soi afin d'éduquer et inspirer les visiteurs pour les générations à venir, réinventer le monde selon leur propre désirs de vie.

 Aidez à co-créer le premier musée au monde dédié à l'art psychédélique et de l'histoire ainsi que le premier musée à être mis en place par le biais crowdfunding. Vous pouvez faire de ce musée une réalité en donnant généreusement des fonds et des souvenirs du Musée de Haight-Ashbury de l'art psychédélique et d'Histoire. En travaillant ensemble nous pouvons y arriver. Merci pour votre soutien!

  

Pour de plus amples renseignements sur le don, cliquez sur :

http://www.indiegogo.com/Haight-Ashbury-Museum-of-Psychedelic-Art-and-History

Pour plus d'informations sur le musée et les crédits complets pour la vidéo :

http://www.haightashburymuseum.com

 

 

Ce dont nous avons besoin :

Cette campagne de collecte de fonds est la première étape pour faire du Musée de Haight-Ashbury une réalité. Les fonds que nous recueillons par le biais de cette levée de fonds va permettre pour nous de commencer à construire le musée. Le plus d'argent nous aurons, le meilleur de l'expérience du musée livrera et la plus grande incidence qu'il aura sur les visiteurs. Si nous atteignons notre objectif de collecte de fonds qui est de $ 30,000, nous vous encourageons à contribuer parce que nous aurons besoin de beaucoup plus que $ 30,000 pour mettre en place ce musée.


Les fonds recueillis dans cette collecte de fonds serviront :

-Pour louer et préparer un espace à San Francisco à temps pour la période estivale avec son afflux touristique.

-Pour les artistes et les concepteurs de créer un espace extraordinaire pour le musée.
-Pour un écrivain de subvention dédié à lever plus de fonds.
-Pour un avocat et déposer le dossier 501 (c) (3) IRS application.
-Pour la promotion lors d'événements, de festivals et de conférences tout au long de la côte Ouest.
-Pour les efforts en cours, pour faire de ce musée une réalité (travail de compensation, site web, frais, etc)

Autres façons de nous aider

Faîtes passer le mot!

Trouver le bâtiment parfait! - Aidez-nous à trouver un emplacement exceptionnel pour le musée à San Francisco.
Envoyez des photos de souvenirs psychédéliques de faire un don ou un prêt! - Recherchez toutes les choses liées à la musique psychédélique.


Bénévoles! - Nous avons besoin de votre aide pour co-créer ce musée!
 

 

Pour de plus amples renseignements sur le don, cliquez sur :

http://www.indiegogo.com/Haight-Ashbury-Museum-of-Psychedelic-Art-and-History

Pour plus d'informations sur le musée et les crédits complets pour la vidéo :

http://www.haightashburymuseum.com

 

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 17:35

Richard Price, American Prayer, Mixed-média - Bibliothèque nationale de France, Paris, FranceLa BNF de Paris organise une rétrospective inédite en France, sur l’oeuvre de Richard Prince.

 

 Artiste américain et collectionneur obsessionnel de tout ce qui s’approche de près ou de loin, à la contre-culture américaine des années 1960 à 1980.

 

Cette expo, intitulée “American Prayer” en hommage à un titre de Jim Morrison, rassemble le travail d’un artiste qui mieux que personne sait représenter l’Amérique de la fin du XXème. Une Amérique d’après guerre mythique “beat, hippie,punk” qui berça l’imaginaire des Baby-boomers en Europe.

 

 Si vous aimez William Burroughs et Jack Kerouac, le porno et les Doors, c’est à la BNF que ça se passe du 29 mars au 26 juin 2011.

 

On connaît Richard Prince pour ses photographies de cow-boys et ses campagnes de pub Malboro ! Aujourd’hui, on peut redécouvrir ses clichés à travers une exposition organisée par la Bibliothèque Nationale de France : « Richard Prince, American Prayer ». Celui qui a le mieux raconté l’Amérique de l’après-guerre, mémoire vivante de la culture pop américaine, était également un grand collectionneur de livres. L’exposition met l’accent sur l’influence de cette littérature sur ses photos.

Collectionneur compulsif des cultures et contre cultures américaines des années 50 à 80, Richard Prince s’approprie les codes de la culture populaire à tel point que cette dernière a fini par se nourrir de son oeuvre (souvenez-vous de l’incroyable réinterprétation de ses Nurses par Marc Jacobs pour Louis Vuitton, également apparues sur une pochette de Sonic Youth). Lorsqu’il n’est pas occupé à re-photographier et recadrer des pubs Marlboro ou des films pornos, le champion de l’appropriation art collecte des documents de la Beat Generation et des éditions de Lolita traduites dans une vingtaine de langues.

Richard Prince

 

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 14:04

Précédemment sur ce blog, on vous a présenté l’art de Rick Griffin, fortement lié au Dead, dont il a réalisé plusieurs pochettes d’albums, mais il n’était pas seul dans ce courant si spécial, de distorsion visuelle, graphique.

En effet, celui que tout le monde reconnaît être le père du poster psychédélique s’appelle Wes Wilson, de son vrai nom Robert Wesley Wilson, né le 15 juillet 1937, à Sacramento en Californie. Il est devenu la référence en matière de poster psychédélique par le biais notamment de nombreux posters pour les concerts organisés par Bill Graham au Fillmore de Fan Francisco.

 

 

 

 

L’essentiel des œuvres de Wes sont visibles sur son website très complet :

http://www.wes-wilson.com/ 

 

Même si une grande partie de ses œuvres a été réalisée au cours des années 60, il est resté très productif, et même aujourd’hui à bientôt 74 ans, réalise encore des posters, voici son dernier pour le groupe Moonalice...

 

John Thompson est un artiste mystique imprégné jusqu’à la moelle de contre-culture, ayant fait ses armes au Naropa Institute de Boulder, Colorado, où il a étudié le Nyingma (branche du Bouddhisme) ainsi que la peinture et la littérature. Il est né le 28 Novembre 1945. Entre couvertures de livres et posters dédiés à ses inspirations bouddhistes et gnostiques, il est très diversifié, plein de symbolisme.

 

Photo circa 1979 dans Mes photos par Meditating on the beach near home

 

   

1967 Large Poster Berkeley dans Black & White/Posters par 1969 Record Ad; designed with Allen Ginsberg for EVO .....New York (Douglas Records) dans nyingma/gnostic art par

 

Book Covers par 1968

 

1978 Large German Book1972 (Floating Girl 1967) dans Black & White/Posters par

  

le myspace de John Thompson pour trouver l'essentiel de ses oeuvres :

 

http://www.myspace.com/johnthompson23/photos 

 

  Entretien réalisé le 30 avril 2011 avec Wes Wilson et John Thompson par Vince Larue :

 

 

Vince Larue :

Des décennies 50’s et 60’s à maintenant, qui selon vous a laissé la plus grande empreinte, possède aujourd’hui le plus de “suivi et d’adeptes”, quelle est la source d’intérêt majeure en matière de contre-culture de nos jours?


 

Wes Wilson : The economy, the Viet Nam War, LSD, especially Bob Dylan.


John Thompson: Even a thousand years ago there were countercultures in France & America, and elsewhere on the planet. En Provence y Languedoc the so called Cathare & Qabalists are creayive spiritual examples. Among Native Americans their were religious fringe groups and eccentric artist.

 

Après m'être penché sur la question, je pense que Gary Snyder sera lu encore davantage dans le future, partagez-vous cet avis? Ensuite, êtes-vous familier avec les travaux et la pensée de Wendell Berry (pour + d'infos sur W.Berry, cliquez sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Wendell_Berry)?

 

 

Wes Wilson : Wendell Berry wrote for Organic Farming I think - good ideas about sustainable organic farming.

John Thompson: In the Fifties in San Francisco I admired "The Beats" and met some. TAllen Ginsbery the poet told me "hippys" evolved from this, but agreed when I said there have been hippies for thousands of year all over the world; a counter culture minority. In later life Ginsberg, like Gary Snyder has, lived by Buddhist Vows. I've read some Wendell Berry, but mostly he's little known today.



 

L’entête de ce blog est une citation de Jerry Garcia :”Pour moi, les revendications politico-sociales étaient l’aspect le plus faibles des Sixties. La vraie question, c’était la quête spirituelle.”

Est-ce toujours le cas ? je veux dire, pour vous ou moi, je suppose… mais, quelles sont les chances d’un ‘’revival’’ en ce sens, est-ce nécessaire, peut-on l’espérer ?

 
 

Wes Wilson : Jerry and the GD were intentionally 'almost' UN-political - Perhaps they could have done more good beyond entertaining on the long strange trip.

John Thompson : In France and the USA etc there has always been "tribes" in the counterculture. Some are not religious, and some live by Spiritual Teachings (like my family) and are very creative and playful. Jerry Garcia and Rick Griffin used drugs and alcohol after they let their spiritual values fade.

 

 
 

Quelles sont vos motivations et activités publiques aujourd’hui? Je sais que vous êtes encore des artistes très actifs et pas seulement.

   

 

Wes Wilson: Once an artist always an artist.

John Thompson : In Paris and Marseilles I know of Gnostics in the counterculture, practicing the values by Southern Gnostics long ago and Cathars after them. But then there are "hippys" still in the USA UK & France etc that are sexually promiscuous, drink, do drugs and listen to certain loud metal music & are politically, religiously ignorant of the real causes of the world's economic problems..
Today on the California Coast, and in Marseilles and Paris there are counterculture artists & writers & musician, dancers who new work is amazing. Elsewhere too, but they are a small part of the culture worldwide.


Un conseil, de lecture, artistique ou musical…à quelqu’un qui serait intéressé dans la contre-culture et pourrait être passé à côté de personnages talentueux mais relativement méconnus?

 

Wes Wilson : ???

John Thompson : Crumb's GENESIS is a brilliant Franco-American magnus opus. Although he is world famous, the other Sixties "Hippy Artists" are not well known, and have little money. I heard Santa play for one dollar to a tiny group in 1967. Now his music is world famous, and He and his ex wife Deborah were a very spiritual couple, He and Bob Marley are the only ones I know of that young hippys today listen to a lot.
Rick Griffin is somewhat famous to some young people here, and so is Gilbert Shelton's comix (he has long lived in Paris) Rick & his wife Ida were friends in the Sixties and were spiritual, and were friends. When Rick died Ida and I wrote an autobiography that poster artist WES WILSON published in his magazine OFF THE WALL.

Ones ethical precepts and those of ones most creative close friends often determines how many like-minded viewers will appreciate your art, not money or a famous name.

 

 

Une dernière chose, après mes deux romans graphiques en cours, j’envisage de faire un recueil graphique basé sur de courtes histoires par des amis américains ayant des racines culturelles qui me sont chères (hippie, sang Sioux, intérêt pour la San Francisco Renaissance, Earth First…) ils ne sont pas écrivains, mais je les adore et pense que nous pourrions faire quelque chose de très bien ensemble.

Je serais honoré si vous acceptiez d’écrire un script court sur votre amérique (ou vision de l’Amérique, passée ou présente).

 

Wes Wilson : Good luck on that.

John Thompson : I'd be glad to collaborate with you.

For decades I have enjoyed studying France's Spiritual History. Long ago I lived in Beziers with my family, 800 years ago when it was so very beautiful, and the native counterculture clans so wonderful.

 

 

Merci beaucoup pour votre attention, votre temps, ce que vous avez inspiré et inspirez.

 

Wes Wilson, ici avec Ken Kesey

 

Issued in 1992 Expires 1997. Used to write storys in Haiti, Cambodia Provence etcCarte de presse de John Thompson 

 

 

Au cours des mois passés j’ai eu quelques échanges avec John Thompson, dont les souvenirs toujours très riches de rencontres sont passionnants. Ici un extrait.

 

Suite à la mort de Captain Beefheart .

Le 20 Novembre 2010

 

John Thompson :

Alas, he just died at age 69. I hadnt met him, but I enjoyed a chat with his friend Frank Zappa in 1967. My friend Rick Griffin did some great posters in 1967. After Rick died in a motorcycle accident, his wife Ida and I wrote a biography of him. Part of it was published in poster artist WES WILSON's magazine "OFF THE WALL". Rick and I liked early Bob Dylan songs, and Dylan almost used Rick's art on an album.

I first met Dylan in 1963 with Baez, near Carmel where we were living in 63-64, so I often heard them sing in cafes when I was 17-18. Once they sang on the grass, under an oak, with only me there listening beside them.

 

  Son fils Quinn Thompson, chef de cuisine française en Californie, joue également dans les groupe F***k i’m a ghost et We All Inherit the Moon dont la couverture graphique de ce dernier est assurée par…John. La musique de We All Inherit The Moon a notamment été utilisée aux obsèques de Michael Jackson.

Enfin, John et sa fille Elena, jouent régulièrement pour le Nutcracker Ballet. Il y joue le rôle du Comte aristocrate autrichien, quant à sa fille celui de Claire, la fille du Comte.

Au cours des mois passés j’ai eu quelques échanges avec John Thompson, dont les souvenirs toujours très riches de rencontres sont passionnants. Ici un extrait.

 

 

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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 19:26

Richard Alden Griffin (1944-1991) était un artiste américain et un des principaux designers d'affiches psychédéliques dans les années 1960. Il était aussi un collaborateur au mouvement "Underground Comix" dont le travail est apparu régulièrement dans Zap Comix (voir vidéo plus bas)

Griffin a été étroitement lié au Grateful Dead, ayant conçu certaines de leurs affiches les plus connues ou encore certaines pochettes d'album (comme Aoxomoxoa par exemple).

On l'a aussi connu pour ses dessins inspirés de sa culture "surf" avec sa bande dessinée "Murphy" qui raconte les aventures d'un surfer du même nom.

Griffin est né près de Palos Verdes en Californie du sud, où la culture surf y est prédominante. Après le lycée, il  travaille comme employé au magazine Surfer où il crée sa bande dessinée "Murphy". À Los Angeles, Griffin rencontre un groupe d'artistes et des musiciens connus sous le nom Jook savages et participe au Watts Acid Test organisé par Ken Kesey.

Après avoir vu des affiches de rock psychédélique conçues par Stanley Mouse et Alton Kelley, Griffin et les Jook Savages rejoignent San Francisco en 1966, où Griffin conçoit des affiches dans la salle de séjour de sa maison sur Elsie Street dans le quartier de Bernal Heights. Sa première exposition était pour les Jook Savages, dès lors les organisateurs de l'Human Be-In qui ont vu son travail, lui demandent de concevoir une affiche pour leur événement en janvier 1967 (photo de droite).

Le quartier de Haight-Ashbury est sur le devant de la scène à ce moment là et Griffin est très demandé. En s'inspirant des influences aussi diverses que la culture amérindienne, le surf californien et bien sûr, le mouvement de hippie éclosant, il incorpore dans ses peuvres des scarabées, des crânes, surfant des globes oculaires, des couleurs vives et le lettrage sauvage dans son art.

Chet Helms impressionné par le travail de Griffin, lui demande, à son tour de concevoir des affiches pour les fêtes de la Family Dog au Avalon Ballroom, ce qui amène donc Griffin à concevoir des affiches de concert pour le groupe de musique The Charlatans (voir plus bas dans l'article)

Griffin se convertit au Christianisme en novembre 1970 suite à un grave accident de voiture, survenu quelques années auparavant, où il perd un oeil. Ce qui amène de nombreux changements, tant dans son style de vie que dans son art. Dans certaines de ses oeuvres, on retrouve une thématique autour de l'oeil et son art devient plus fluide à partir de cette période. En 1973 il peint Sail on Sailor pour le groupe Mustard Seed Faith, exemple remarquable de son style "fine art"de l'époque. Son projet le plus significatif dans les années 70 est la conception d'une centaine de peintures et de dessins pour The Gospel of John, publié par la maison de disques chrétienne Maranatha! Music et c'est dans les années 70-80,
qu'il conçoit énormément de pochettes d'album pour Maranatha!

Rick Griffin décède peu de temps après un accident de moto en 1991 à Petaluma (Californie), jeté de sa Harley-Davidson après être entré en collision avec un fourgon. N'ayant pas de casque, il succombe à ses blessures trois jours plus tard à l'Hôpital de Mémorial de Santa Rosa voisin, à l'âge de 47 ans.

L'Art de Rick Griffin
Cliquez sur Play :



Ses oeuvres :
Il conçoit des affiches pour des légendes comme Hendrix, John Mayall, Albert King :
 


et Grateful Dead ainsi que de nombreuses pochettes d'album...
 La plus connue étant celle de l'album Aoxomoxoa de Grateful Dead.



Affiche de concert pour The charlatans :



Christian and religious Art :



Murphy





Avec Alton Kelley, Stanley Mouse Miller, Victor Moscoso et Wes Wilson, Rick Griffin est reconnu comme l'un des "Big Five" de psychedelia (photo ci-dessous). En 1967 ils fondent l'agence de distribution de Berkeley-Bonaparte pour produire et vendre l'art d'affiche psychédélique!!!


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Un aperçu du Zap Comix en vidéo 
Cliquez sur Play :

 

 Pour accéder au site de Rick Griffin et admirer l'ensemble de ses oeuvres, cliquez sur l'image ci-dessous :


 

 

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 16:18

Suite au commentaire de Pier Paolo (que je salue et remercie) sur l'article "Ethan & Joel Coen...fans de Jefferson Airplane" qui m'informait que la chanteuse du groupe, Grace Slick s'était mise à la peinture y a quelques années de cela...je me devais donc d'en parler ici sur ce blog. Merci beaucoup à l'ami Paolo pour cette info!!!

Souvenez-vous...

Grace Slick fut un apport important dans le groupe Jefferson Airplane: sa voix contralto s'harmonisait bien avec la musique psychédélique du groupe, et dans ses bagages, elle apportait deux titres de Great Society (son ancien groupe) : White Rabbit de sa composition et Somebody to Love de Darby Slick, guitariste de cette formation. Ce furent les deux premiers succès de l'Airplane.







Jefferson Airplane - White Rabbit/Somebody to Love



Après s'être retirée du monde de la musique en 1990, elle s'installa à Malibu, dans le comté de Los Angeles et elle commença à peindre...

Vous imaginez bien, que la carrière de Grace Slick avec le Jefferson Airplane, en plein "Summer of love" à San Francisco, a eu un impact sur ses toiles...ainsi que cette fameuse chanson "White Rabbit"...regardez plutôt :

Voici quelques unes de ses oeuvres :


Apparemment Grace Slick aimait bien peindre son ami Jerry Garcia :


 




Monterey Festival
Amusez-vous à reconnaître les artistes représentés sur cette toile lors du festival en 1967 :




Quelques portraits...






Bob Marly by Grace SlickSting from the Police painted by Grace Slick

...sans oublier le fameux "White Rabbit"...






Pour visionner toutes les peintures de Grace Slick, cliquez sur :

http://www.gallery-319.com/slick.html


 

  Prochain article...

Pour rester dans l'univers de Jefferson Airplane, je vous parlerai du guitariste du groupe : Jorma Kaukonen!!!

 

"Alamut" le blog de Pier Paolo...un blog qui se focalise sur l'histoire et la pensée ismaélienne :
http://forteresses.blogspot.com/
...bonne visite!!!

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 19:15

Hola todos!!!
Feliz año 2010!!!


Bueno, pour commencer la nouvelle année voici une info qui devrait intéresser les passionés d'art et de littérature américaine des années 1950 et 1970 (la Beat Generation en particulier).

En ce moment et ça jusqu'au 13 février, se trouve au Sputnik Café Bar (14 rue de la Butte aux Cailles, Paris 13ème) une exposition de Férial.

...des oeuvres à l'aquarelle, pastel et encre vous y attendent...

...sur le thème de l'Amérique de l'époque que nous chérissons tous ici, sur ce blog et de sa fougue littéraire dont Kerouac, Ginsberg, Burroughs...en sont l'emblême...

J'irais en ce lieu où l'Happy Hour est de 18h à 20h et où il est possible donc de découvrir l'univers de Férial...

Je donne donc rendez-vous à toutes celles et tous ceux qui prennent plaisir sur ce blog à venir voir l'expo de Férial au Sputnik!!!

Vous pouvez visiter son site et vous faire une idée de l'univers artistique de Férial...et puis avec un peu de chance, nous pourrions pinter, au Sputnik, ensemble autour de quelques vers de Ginsberg ou de Kerouac...qui sait? Vamos...


Cliquez sur la photo ci-dessous et découvrez le site de l'artiste :
http://ferial.typepad.fr/

Ma Photo


Le site du café bar Sputnik :

http://www.sputnik.fr/expo.html


Voici quelques peintures que je me suis permis de prendre sur le site de Férial :

Sacrées

Holy the solitudes of skyscrapers and pavements !
Holy the cafeterias filled with the millions !
Holy the mysterious rivers of tears under the streets !

“america-howl and other poems”

Allen Ginsberg - 1956

35 Holy - Sacrées



Poussières d'anges

"La morphine commençait à embrumer son petit corps léger et, dans cette chambre du hasard, Tessa voulait voir fleurir les bourgeons sous les gerçures des murs. Dehors, les gouttes d’eau angéliques se heurtaient aux vitres dans un flot humide et chaud, pourrissant un peu plus les venelles de San Diego et emportant avec elles son cortège de misères..."

(
pour lire la suite, cliquez ICI)

10 Angel dust - Poussière d'anges


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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 00:22
En ces temps où tous ne jurent que par Andy Warhol, la galerie parisienne Frank Elbaz a l'heureuse idée de rappeler à notre souvenir un de ceux qui l'ont certainement inspiré : Wallace Berman. Artiste aujourd'hui méconnu, ce Californien, proche de la "beat generation", fut l'une des grandes figures de l'art des années 1960 et 1970 de la Côte ouest.

Wallace Berman appartient donc à cette frange d’artistes de la côte Ouest américaine qui, dans l’ombre des années cinquante et soixante forgent une culture 'beat' dont la littérature reste l’aspect le plus connu, mais qui s’élabora aussi dans le cinéma, la peinture, la photographie, les collages et les assemblages. Jusqu’aux années soixante cette marginalité est encouragée par l’absence, en Californie, d’un véritable réseau marchand et institutionnel, ainsi que par le processus de normalisation sociale et d’expansionnisme politique entamé par une Amérique prospère et agressive. Impossible de ne pas penser au "pape du pop" quand l'on découvre ses collages. Avec les négatifs produits par un prototype de nos photocopieuses, ce poète, fasciné par la kabbale, réalisait d'envoûtants photomontages, où se mêlent signes mystiques, formes érotiques ou macabres.

All is Personal : The Art of Wallace Berman
Cliquez sur Play afin de visionner la vidéo :




Partant d'une publicité montrant une main tenant une micro-radio, il y incruste mille motifs, serpent, fleur, flingue ou croix. Comme dans les sérigraphies de Warhol, chaque image, emportée dans la sérialité, semble la même tout en étant à chaque fois légèrement différente.

 


Créateur de l'éphémère revue poétique Semina, dessinateur de nombreuses pochettes de disques be-bop, Wallace Berman a, par ailleurs, réalisé des films, dont l'un - Aleph (1963) - est présenté à la galerie : un travail de peinture sur films trouvés, qui laisse surgir, au fil des images, des codes énigmatiques.





Il n'est donc pas étonnant d'apprendre que Warhol rencontra Berman et ses photomontages lors de son fameux voyage à Los Angeles, en 1963. Il le fit même tourner en 1964 dans son film Tarzan and Jane Regained Sort of, qu'il réalisa chez et avec l'acteur Dennis Hopper.

Mais Warhol ne fut pas le seul à regarder attentivement cette oeuvre qui fait aujourd'hui l'objet d'un véritable regain d'intérêt, notamment depuis son exposition lors de "Traces du sacré" au Centre Pompidou, à Paris, en 2008. Ed Rusha et John Baldessari furent aussi influencés par cette figure charismatique, qui disparut en 1976, à l'âge de 50 ans, dans un accident de voiture.

 

 

Une partie de l'article est tirée du journal "Le Monde" paru le 23 janvier 2009
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22 septembre 2008 1 22 /09 /septembre /2008 22:47

Le pop art est un mouvement qui trouve son origine en Angleterre au milieu des années 50, sous l'impulsion de Richard Hamilton et Edouardo Paolozzi.
Un peu plus tard, dans les
années 1960, c'est au tour du Pop art américain d'émerger avec Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg ou encore Jasper Johns.

C'est surtout la branche
américaine qui va populariser ce courant artistique devenu majeur, en dénonçant la consommation de masse à tout prix et présenter l'art comme un simple produit à consommer : éphémère, jetable, bon marché...

Le mot pop art (abréviation de « popular art ») a été prononcé pour la première fois en 1955 par Lawrence Alloway, un critique d'art anglais qui faisait partie de l'independent Group, groupe d'intellectuels travaillant sur le rôle de la technologie dans la société.



Mais ce qui caractérise profondément ce mouvement, c'est le rôle de la
société de consommation et des déformations qu'elle engendre dans notre comportement au quotidien.

C'est à partir de ce principe que les artistes américains vont mettre en évidence l'influence que peut avoir la
publicité, les magazines, les bandes dessinées et la télévision sur nos décisions de consommateurs.

Par la suite, ce mouvement va s'étendre et toucher d'autres domaines comme la
mode, l'architecture, le design, etc.


L'accueil est très bon dès les débuts du mouvement, car le pop art est a priori simple et accessible. Les procédés utilisés par les
artistes étaient souvent des nouveaux produits qui sortaient tout juste de cette société de consommation : acrylique, sérigraphie, etc. Les couleurs sont souvent vives et décalées par rapport à la réalité. Andy Warhol (1928-1987) est considéré comme l'un des pères du pop art.


Au-delà de la peinture, le pop art a usé des techniques picturales qui n'étaient auparavant pas considérées comme proprement artistiques, mais industrielles. Ce mouvement a perturbé le monde artistique d'autres manières, par exemple à travers la remise en cause du principe d'unicité d'une œuvre d'art. Andy Warhol reproduisait les siennes par centaines, parfois même par milliers, ce qui heurtait les idées classiques attribuant à une œuvre sa valeur car elle est unique.


Le pop art utilise des symboles populaires, qui marquent l'inconscient dès l'enfance dans un but de désacralisation de l'œuvre d'art qui auparavant était réservée à une élite et qui ne couvrait que des sujets dit "importants". De Mickey Mouse à Marilyn Monroe, en passant par Mick Jagger, l'admiration quasi généralisée de certaines idoles y est exultée de manière neutre ou non, selon l'artiste. La culture publicitaire de la société de consommation est une autre source d'inspiration.



Andy Warhol

Andy Warhol est une figure essentielle du Pop Art. Issu d’une famille d’origine tchèque, il montre des talents artistiques précoces et entame des études de dessinateur publicitaire. A New York, il fait une brillante carrière dans la publicité, où il expérimente les procédés de la sérigraphie qu’il mettra ensuite à profit dans ses œuvres.

Ce n’est qu’à partir des années 1960 que Warhol se consacre à la peinture : en même temps que
Roy Lichtenstein, il réalise ses premiers tableaux à partir de bandes dessinées, mais peint aussi des bouteilles de Coca-Cola et des boîtes de Campbell’s Soup, avec la volonté de faire de l’art un produit de masse.


Avec ironie, il détourne les grands mythes américains, le culte de l’argent (Two Dollar bills, 1962) et des stars (Marilyn, 1964), la consommation effrénée (Brillo Box, 1964), la fascination pour la violence (Electric Chair, 1967). Ses représentations des épisodes les plus terribles de l’actualité sont comme des monuments à ces tragédies personnelles (White Car Crash 19 times, 1963). Peu à peu, l’artiste élimine le travail manuel et la signature : la technique de la sérigraphie lui permet d’obtenir un rendu neutre, proche de l’image publicitaire.

Proche des milieux new-yorkais underground, obsédé par le succès et, selon son propre aveu, par l’argent, Andy Warhol fut la première véritable star de l’
art contemporain, mais n’en a pas moins laissé une œuvre intelligente et profondément ancrée dans le XXe siècle.

The Andy Warhol Museum
Cliquez sur Play afin de visionner le clip, n'oubliez pas de stopper la playlist en cours à la fin de cet article pour un meilleur visionnage et une meilleure écoute :



Quelques œuvres majeures :

 

 

 

  • Two Dollar Bills (1962, Cologne, musée Ludwig)
  • White Car Crash 19 times (1963, collection privée)
  • Revolver (1963, New York, galerie Leo Castelli)
  • Sleep (1963, film)
  • Triple Elvis (1964, collection privée)
  • Marilyn (1964, collection privée)
  • Brillo Box (1964, collection privée)
  • Flowers (1964, collection privée)
  • Cow Wallpaper (1966, Aix-la-Chapelle, Neue Galerie)
  • Electric Chair (1967, collection privée) (Illus.)
  • Campbell’s Soup Can I (1968, Aix-la-Chapelle, Neue Galerie)
  • Mao (1972, collection privée)
  • La Cène (1986, collection privée)

 



Album à l'écoute actuellement (à la fin de cet article)
:


The Velvet Underground & Nico (1967) est le premier album du groupe de rock américain The Velvet Underground, accompagné par la chanteuse Nico.

Produit par Andy Warhol (le groupe jouait fréquemment au sein de la Factory), le Velvet Underground mené par Lou Reed et John Cale se voit adjoindre l'actrice et mannequin d'origine allemande Nico, autre recrue de la Factory (elle ne chante cependant que sur trois chansons de l'album, Femme fatale, I'll Be Your Mirror et All Tomorrow's Parties). Warhol a également signé la couverture de l'album, représentant une banane (symbolique phallique encore renforcée par la mention "peel slowly and see"), tandis que Paul Morrissey se chargeait de prendre en photo les membres du groupe pour la pochette. L'album, et en particulier sa chanson d'ouverture (Sunday Morning) seront finalisés par le producteur Tom Wilson.

 

L'album se caractérise par l'alternance de ballades pop et de titres évoquant l'univers des drogues dures et des perversions sexuelles, souvent marqués par des expérimentations sonores avant-gardistes.

Au mélancolique Sunday Morning (chanté par Lou Reed lui même), qui ouvre l'album, succède ainsi I'm Waiting for the Man, au son nettement plus rêche, qui narre une transaction avec un dealer. De façon encore plus marquée, Femme fatale est immédiatement suivi de Venus in Furs, dont la thématique est proche mais cette fois traitée ouvertement sous l'angle d'une relation sadomasochiste (le titre de la chanson est d'ailleurs une référence directe à un roman de
Sacher Masoch), soutenue par une ritournelle obsédante à l'alto électrique. Heroin, inspiré par l'auteur Hubert Selby, est probablement le sommet de l'album. Une évocation directe d'une prise de drogue, à la fois crue et poétique dans ses paroles, tandis que la musique en « recrée » les sensations physiques : l'accélération progressive de la batterie figure le rythme cardiaque pendant la piqûre d'héroïne, l'alto l'afflux de sang au cerveau, etc. Toutefois, la chanson est sans illusion. La consommation d’héroïne se paie au prix fort, dans l’asservissement du drogué à la substance (« elle est ma vie, elle est ma femme »). Enfin I'll Be Your Mirror où sur une très belle mélodie, Nico chante la promesse narcissique faite en amour à l’être aimé.


 The Velvet Underground - I'm Waiting For The Man
(Cliquez sur Play, assurez vous avant d'avoir stopper la playlist en cours à la fin de l'article)

En raison notamment de ses thèmes en opposition aussi bien avec la morale publique qu'avec les thématiques en vogue à l'époque, mais aussi de ses expérimentations et ses innovations musicales, l'album connaîtra un échec commercial à sa sortie mais accédera plus tard au statut d’« œuvre culte », influençant plusieurs générations de groupes musicaux jusqu'à aujourd'hui. À en croire une formule célèbre (parfois attribuée à Brian Eno), il n'y eut peut-être que mille personnes à avoir acheté l'album à sa sortie, mais elles ont toutes formé un groupe. Aujourd'hui, cet album est considéré comme l'un des piliers majeurs du rock, et le Velvet Underground a été élu, notamment pour cet album, le groupe le plus influent de tous les temps devant les Beatles.

 

Par la suite, le Velvet Underground se séparera de Nico et de la tutelle de Warhol, et se concentrera dans son second album White Light/White Heat sur l'exploration des pistes thématiques et formelles plutôt propres à des titres comme Heroin ou Venus in Furs, il est vrai déjà majoritairement représentées sur ce premier album.

 

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