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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 10:11

Entre le milieu des années 1960 et la fin des années 1970, des centaines de milliers de jeunes Occidentaux partirent pour l’Inde, balisant la "route des hippies" d’Istanbul à Katmandou.

Ces routards, appartenant à la génération du baby-boom, avaient entre dix-neuf et vingt ans. Pionniers intrépides et contestataires, ils laissaient derrière eux le monde de leurs parents, où régnaient les plaisirs de l’après-guerre, la culpabilité de l’Empire et le spectre de la guerre. Souvent à bord d’une étrange procession de véhicules cahotant à travers la planète, ils espéraient trouver une vie nouvelle. C’était la première fois qu’on voyait des gens partir en si grand nombre vers d’autres contrées non pas pour coloniser mais pour être colonisés.

Rory Maclean, trop jeune à l’époque pour faire partie du voyage, a décidé en 2001, de sillonner tantôt à pied, tantôt en autocar, cette route des hippies pour y retrouver la trace de leurs aventures et de leurs émerveillements.

Tout au long de son périple de six mois, Rory Maclean révèle à quel point la piste a profondément transformé à la fois la vie des voyageurs mais aussi des pays qu’ils ont traversés, déchaînant des forces qui ont modifié à tout jamais la façon dont nous parcourons le monde.

Magic Bus décrit un voyage unique et tout à fait captivant à travers une époque et un paysage à la beauté étonnante et à l’amère cruauté, qui représente la lutte moderne entre l’Est et l’Ouest, les rêves et la réalité, l’espoir et la tragédie.




Revue de presse :

Télérama - M. A. (10 Mai 2008)
(Rory MacLean) donne un livre magnifiquement vivant, un condensé d'histoire contemporaine, un témoignage très incarné du désenchantement du monde.

Lire - Tristan Savin
(Mai 2008)

Pour retracer cette belle histoire, l'écrivain Rory MacLean a choisi de revivre le grand voyage, six mois durant, de la Turquie jusqu'au Népal, avec dans ses bagages le bréviaire de Kerouac : 'Sur la route'. (.. .) Aujourd' hui les couleurs revivent sous sa plume amusée et lyrique.




« Doux original, 21 ans, cherche nana jouant de la guitare prête à partir pour l'Orient mystique. »
 Dans les sixties, des annonces comme celle-ci étaient placardées par dizaines sur le tableau d'affichage de la légendaire Pudding Shop, la pâtisserie installée face à la Mosquée bleue d'Istanbul, premier point de ralliement de la route des hippies. Quarante ans plus tard, Rory MacLean se tient devant ce qui est devenu une cafétéria que « plus rien ne distingue de la douzaine d'autres qui l'environnent ».

Né en 1954, le Canadien a raté d'une dizaine d'années l'incroyable procession de bus et de bagnoles bringuebalants qui emmenèrent, dans les années 60 et 70, des centaines de milliers de jeunes Occidentaux en route pour l'Asie et l'espoir d'une vie nouvelle. D'Istanbul à Katmandou, via l'Iran, l'Afghanistan et le Pakistan, Rory MacLean a repris leur chemin, mis ses pas dans leurs rêves et leurs utopies, retrouvé leurs traces et les souvenirs qu'ils ont laissés, rencontré des témoins, telle Penny, éternelle jeune femme, ancienne de Woodstock, qui pensait, avec des milliers d'autres qu'il lui « suffirait de se transformer pour transformer la planète ».

De son périple, MacLean a rapporté un singulier récit de voyage, porté par la musique de l'époque - Dylan, Joplin, Grateful Dead, The Doors...

Partagé entre l'empathie et l'agacement, l'émerveillement et la lucidité, la volonté de comprendre et l'ironie, il donne un livre magnifiquement vivant, un condensé d'histoire contemporaine, un témoignage très incarné du désenchantement du monde.

Que reste-t-il aujourd'hui de toute cette énergie ?



Rory McLean...étonnant voyageur canadien

Fils d’un homme de presse réputé, qui était aussi un inventeur du dimanche, Rory MacLean passe son enfance à recréer le monde, en coloriant son atlas, afin d’y glisser des pays et des histoires imaginaires. Après ses études, il réalise des films pendant une dizaine d’années, travaillant en Angleterre avec Ken Russell et David Hemmings, à Paris avec Marlene Dietrich et à Berlin avec David Bowie. En 1989, il remporte le concours du meilleur récit de voyage, organisé par le journal The Independent. Dès lors, il délaisse les scénarios pour se consacrer à la prose.

Son premier livre, Stalin’s Nose, raconte un voyage de Berlin à Moscou dans une Trabant; il figure bientôt sur la liste des dix meilleures ventes en Angleterre et se voit décerner le prix du Yorkshire Post, « Best First Work Award », couronnant le meilleur premier ouvrage de l’année. L’auteur William Dalrymple salue « les débuts les plus spectaculaires, en matière de récit de voyage, depuis En Patagonie de Bruce Chatwin ». Colin Thubron considère l’ouvrage comme un vrai « chef-d’oeuvre surréaliste ».

Son deuxième livre, The Oatmeal Ark, entraîne le lecteur en Écosse, puis à travers le Canada, à la poursuite du rêve des immigrants et des voyageurs. John Fowles note que « ce livre explique merveilleusement la nature vivante de la littérature ». L’ouvrage est sélectionné pour le prix littéraire international, IMPAC Dublin. Ensuite, ayant eu l’occasion de retrouver Aung San Suu Kyi, MacLean se rend en Birmanie. Son livre Under the Dragon raconte l’histoire tragique de ce pays trahi, pour lequel l’Arts Council of England lui décerne son prix littéraire.

Pour son cinquième livre, Falling for Icarus, MacLean part en Crète et il y construit -– en prévision d’un vol unique -– une machine volante. Ce voyage personnel est entrepris avec l’espoir de parvenir à accepter la mort de sa mère, tout en s’efforçant aussi d’explorer le rapport entre les Mythes grecs et la vie moderne.


Dans son sixième livre, Magic Bus, MacLean retourne sur les traces des centaines de milliers des jeunes Occidentaux qui – au cours des années 1960 et 1970 – ont créé la « piste des hippies », partant d’Istanbul pour gagner l’Inde.

Selon le Financial Times de Londres, MacLean « est en train d’élargir les frontières de la littérature de voyage, en abolissant la distinction qui sépare la réalité de la fiction ». Colin Thubron a dit des œuvres de MacLean qu’elles forment un genre littéraire qui n’appartient qu’à lui et présentent un monde « hyper-réel » qui n’est ni récit de voyage ni réalité propre, mais une sorte de distillation concentrée de chacun de ses périples. Dans tous ses livres, MacLean raconte les histoires extraordinaires d’hommes et de femmes ordinaires et, par le biais de la fiction et de sa propre créativité désormais affirmée, il donne à ses lecteurs, l’occasion de partager leurs vies, leurs sociétés et leurs histoires.

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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 11:46

Punishment park

 

Un film Américain de Peter Watkins
avec
Mark Keats, Kent Foreman, Carmen Argenziano, Cathrine Quittner, Scott Turner  ...

Genre : aventures 
Durée : 1h28
Année de production : 1971



La guerre du Viêt Nam s’enlise. Face à la contestation accrue du mouvement pacifiste, le président Richard Nixon décrète l’état d’urgence. Militants des droits civiques, féministes, objecteurs de conscience, communistes, anarchistes sont arrêtés et conduits devant un tribunal exceptionnel populaire. Au terme d’une procédure accusatoire sommaire, ils sont condamnés à de lourdes peines pour atteinte à la sûreté de l’État. Cependant, ils ont le choix d'échanger leur peine contre un séjour à Punishment Park, un parc d'entraînement pour les policiers anti-émeutes et les militaires américains. Là, ils devront traverser le désert en trois jours, sans eau ni nourriture, sur 85 km pour atteindre un drapeau américain, poursuivis par un escadron de policiers armés jusqu’aux dents.

Une équipe européenne de documentaristes suit deux groupes de militants, l’un, durant le procès, l’autre, purgeant sa peine à Punishment Park.

Le scénario procède d’une
uchronie. Il développe les conséquences possibles d’une déclaration d’état d’urgence par le président des États-Unis pendant la guerre du Viêt Nam qui n’a, dans la réalité, jamais été décrétée. Bien que projeté lors du festival de Cannes en 1971 et apprécié par la critique européenne, cette œuvre de Peter Watkins n’a connu qu’un succès d'estime.

La Bande annonce :


En 1970, le Mc Carran Act est prononcé. Cette loi autorise le gouvernement fédéral sans en référer au congrès, à mettre en détention toute personne susceptible de mettre en péril la sécurité intérieure. C'est de cette loi que se réclame le tribunal de fortune réuni sous une toile de tente, qui va statuer sur l'avenir d'un groupe de jeunes dissidents : le Groupe 638. Les chefs d'accusation bien que minimes, les exposent pourtant à des peines de prison allant de 7 à 21 ans de prison ferme, à moins d'opter pour un périple de quatre jours dans PUNISHMENT PARK. Le Groupe 637 est déjà sur le départ. Son objectif : atteindre la bannière étoilée plantée au milieu de nulle part. Les moyens mis à sa disposition : aucun. Lâchés comme des bêtes, sans nourriture et sans eau, dans un désert aride où la chaleur inhumaine du jour cède la place à des nuits glaciales, les membres de ce Groupe doivent atteindre le drapeau sans se faire arrêter par la police lancée à ses trousses, à défaut de quoi ils se verront jetés en prison pour effectuer la peine requise à leur encontre. La chasse à l'homme commence. Les flics sont sur les dents, le Groupe veut s'en sortir. Les jeunes gens décident de se séparer en trois groupes : les uns prennent le parti d'attendre, les autres décident de se battre, les derniers d'atteindre le symbole de leur pseudo-démocratie.

Oeuvre excessivement contestataire, PUNISHMENT PARK, sorti en 1971 dans une salle de la périphérie de New-York, fut exploité quatre jours seulement aux USA. Il se verra ensuite refouler par les distributeurs et n'a jamais été diffusé sur une chaîne de télévision américaine. Et pour cause : son réalisateur n'a pas les honneurs outre-atlantique, où il est considéré comme un fauteur de trouble paranoïaque et extrémiste. D'une apparente simplicité, PUNISHMENT PARK, qu'on pourrait assimiler au film de propagande d'un groupuscule anarchiste, reste un film d'anticipation et son auteur, Peter Watkins, un visionnaire. En effet, si on s'en réfère aujourd'hui aux camps de redressement américains pour lesquels peuvent opter les délinquants, afin d'éviter une peine de prison ferme, on frôle de très près le "délire" de PUNISHMENT PARK. Autre exemple, dans une autre partie du monde, connue pour sa conception très particulière des Droits de l'Homme, à savoir la Russie où des milices liées à la mafia locale interviennent avec la bénédiction de la police (donc des autorités) pour punir les délinquants abusant de substances illicites. Ils sont punis, brimés, battus, humiliés, le but étant d'en faire des agneaux dociles.



PUNISHMENT PARK dénonce la violence des Etats-Unis, à l'égard de ceux qui rejettent la pensée unique et la mondialisation. Il dénonce aussi fort le mépris de cette super-puissance à l'encontre des minorités, qu'elles soient noires ou communistes, voire les deux. Ainsi, sur le banc des accusés, sont assis des noirs américains, des chicanos et des gauchistes de la première heure. Des hommes et des femmes mus par une même volonté d'égalité, de justice et de paix. En ces temps troublés que sont les seventies, sur fond de guerre du Viêt-Nam et de guerre froide, autant dire que se justifier de telle ou telle idéologie était extrêmement dangereux, en tous cas très mal vu. En face de ces délinquants politiques, sont installés des américains moyens, propres sur eux et soi-disant défenseurs de l'ordre établi. La morale est leur maître mot. Le procès est filmé nerveusement, les protestations des uns se heurtent violemment aux accusations des autres. Le procès devient très rapidement une mascarade. La présence de l'avocat commis à la défense des accusés est l'exemple même de toute l'hypocrisie qui suinte à travers l'organisation de ce jugement où les dès sont pipés. Les accusés sont coupables. Ils doivent payer leur dette à cette société à laquelle ils refusent de s'aliéner. Deux solutions s'offrent à eux : une peine de prison interminable, totalement disproportionnée avec les délits commis, ou PUNISHMENT PARK. L'ironie de Peter Watkins n'est pas innocente dans le choix du titre, d'ailleurs, puisqu'on y verra volontiers une référence aux parcs nationaux américains ou encore aux parcs d'attraction où se pressent et s'uniformisent des millions d'américains. On pensera aussi immanquablement aux réserves d'indiens dépossédés de leurs territoires, parqués sur des terres stériles, livrés à eux-mêmes. Peter Watkins se contente de grossir le trait, rêvant que le public va s'apercevoir de la grande arnaque mondiale dans laquelle il est englué, et qu'il va se décider à refuser enfin cet état de fait. Ce n'est pas un hasard si en 2000, il a tourné un film intitulé LA COMMUNE, qui aborde les thèmes chers au réalisateur.

Pourtant, PUNISHMENT PARK peut aussi être vu comme une métaphore. Celle du parcours du combattant de toute personne qui veut s'élever contre un état totalitaire et policier. Il n'est pas étonnant de voir dans le Groupe 637 trois courants de pensée choisissant chacune une façon d'agir : le combat armé, la passivité ou l'avance naïve selon les règles dans l'espoir de mieux les dénoncer plus tard. Une véritable traversée du désert où il n'existe peu ou pas d'échappatoire face à la répression armée et aux moyens mis en oeuvre pour écraser toute forme de rebellion. Même si l'histoire se déroule aux Etats-Unis dans les années 70, le film pourrait ainsi se déplacer sans problème de nos jours et dans n'importe quel pays ! Plus proche de nous cinématographiquement parlant, on ne peut s'empêcher de penser à BATTLE ROYALE qui, s'il ne développe pas exactement les mêmes thématiques, se rapproche pas mal d'un PUNISHMENT PARK dans la dénonciation des dérives du système.


Peter Watkins est un perturbateur dans l'âme, un agitateur reconnu dans les milieux contestataires comme l'un des maîtres à penser de la Liberté. Son discours est fondé sur le rejet des mass-medias à la solde du pouvoir, qu'il considère comme étant les suppôts des capitalistes les plus redoutables (je ne citerai pas de nom mais suivez mon regard !) bref,  Peter Watkins est de tous les combats, le cinéma lui permettant dès ses débuts de s'insurger contre la guerre, par le biais de son premier court-métrage, JOURNAL D'UN SOLDAT INCONNU (THE DIARY OF AN UNKNOWN SOLDIER), que vous découvrirez sur cette édition. PUNISHMENT PARK, sous couvert de ficelles assez grossières, fait partie de ces brûlots cinématographiques qui jalonnent la carrière du réalisateur. On pourra aussi citer LA BOMBE, une commande de la BBC qui prit le risque de confier à Watkins le soin de réaliser un film sur l'utilisation de la force nucléaire. Bien sûr, il s'en donna à coeur joie, réalisant en quelques semaines de tournage un film terrifiant, où l'on découvrait avec horreur les ravages que pouvait provoquer une explosion. Les plus hautes instances politiques furent invitées à visionner le film, qui fut par la suite interdit de diffusion télévisuelle dans le monde entier par la BBC pendant vingt ans.

Le film en plusieurs parties (version originale) :

Part I



Part II

 
Part III


Part IV



Part V



Part VI



Part VII



Part VIII

   

Part IX 



PUNISHMENT PARK reste un film de pure fiction ou plutôt un docu-fiction, puisque le parti pris du réalisateur était de tourner un faux documentaire. Notons d'ailleurs à ce propos que la plupart des acteurs sont de jeunes comédiens, pour ceux qui constituent les deux Groupes, tandis que les membre du tribunal de pacotille sont des civils recrutés par Peter Watkins.

L'image n'est pas exempte de défauts, bien au contraire. Mais cette édition se justifie par le seul message porté par le film, sans qu'elle ait besoin de proposer une image parfaite qui nuirait à l'authenticité apportée par les choix de tournage. Idem pour le son, en mono, qui conforte le spectateur dans l'idée qu'il visionne un documentaire d'époque.

On adorera PUNISHMENT PARK ou on le détestera. On le trouvera daté (un peu trop " peace and love " pour aujourd'hui) ou extraordinairement actuel, pensez à la mondialisation notamment. Quoi qu'on en dise, il ne laissera jamais personne indifférent, ce qui suffit à l'élever, si ce n'est au rang de chef-d'oeuvre, du moins au rang des oeuvres incontournables du 7è Art engagé politiquement.


Article rédigé par Nadia Derradji et tiré du site : http://www.devildead.com/

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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 10:06

The Electric Flag formé en 1967, était un groupe de blues rock soul guitare comprenant le guitariste Mike Bloomfield, le clavier Barry Goldberg et le bassiste Harvey Brooks. Mike Bloomfield venait du Paul Butterfield Blues Band. La groupe atteindra son apogée en 1968 avec la sortie de l'album A Long Time Comin' un amalgame de rock, jazz, blues et de Rhythm and blues.

Le premier enregistrement réalisé par Electric Flag fut la bande son du film The Trip, sortie en 1967, qui avait pour thème une expérience au LSD de Peter Fonda. D'après un scénario écrit par Jack Nicholson. Le metteur en scène était Roger Corman.



The Electric Flag - Drinkin' Wine



Mike Bloomfield a voulu créer un groupe qui associerait blues, soul et le Rhythm and blues ce qu'il a appelé la « musique américaine. »

Il a été inspiré par
B.B. King, T-Bone Walker, et Guitar Slim, mais également par Otis Redding, Steve Cropper, Booker T & the MGs, et d'autres artistes des studios Stax. Il a été influencé par la country, le gospel et les formes traditionnels de blues. Il a créé Electric Flag, dont le premier nom a été American Music Band, au printemps de 1967, après une session avec James Cotton qui avait une section de cuivre. Bloomfield a décidé que son nouveau groupe aurait aussi une section de cuivre et jouerait un amalgame des "musiques américaines" qu'il a aimé. Mike Bloomfield et Goldberg ont rassemblé le groupe à San Francisco sous la direction d'Albert Grossman. Ils ont immédiatement commencé à travailler sur leur premier projet - la bande sonore du de film The Trip.



Le groupe a fait ses débuts sur scène au
Monterey Pop Festival, le premier festival de rock des années 60. Electric Flag a été bien reçu un bon accueil par les 55 000 participants. Après Monterey, Electric Flag a fait des tournée dans le Nord-Est des États-Unis et dans la région de San Francisco tout en travaillant aux enregistrements pour Columbia Records. Malgré les bonnes critiques, Electric Flag est demeuré ignoré du grand public du fait de l'absence de production de disque.

Au début de 1968, le batteur Buddy Miles a pris de l'importance dans la direction musicale du groupe. Le répertoire du groupe a alors inclus des reprises de morceau de musique soul de l'époque et des classiques du blues. La groupe n'a produit qu'une douzaine de morceaux originaux, la plupart du temps écrits par Nick Gravenites.

En mai 1968, un mois après la sortie de A Long Time Comin' , Mike Bloomfield, suite à des conflits avec Buddy Miles, a quitté le groupe. Bien que le groupe est essayé de continuer sous la direction Buddy Miles, Electric Flag a fini par disparaitre. Les conflits de personnalité, des sensibilités musicales différentes, et des séries de problèmes de drogue ont accéléré la chute du groupe.



Bien que Electric Flag n'ait existé dans sa configuration originale que moins d'un an, le groupe a fait une forte impression sur les critiques et les musiciens de l'époque, principalement dans la région de
San Francisco où il était basé. Il a été l'un des premiers groupes de rock à comprendre une section de cuivre comme le feront plus tard Blood, Sweat and Tears avec Al Kooper.

Une reformation du groupe a eu lieu en 1974 , Electric Flag a sorti l'album The Band Kept Playing qui n'a pas eu de succès commercial et le groupe s'est à nouveau dissous quelques mois après. Il a pendant cette période fait quelques concerts de façon sporadique.

Les 28 et 29 juillet 2007, un concert a eu lieu au Monterey County Fairgrounds en commémoration du quarantième anniversaire du Monterey Pop Festival. The Electric Flag y a joué avec des membres originaux Gravenites, Goldberg et Hunter associés à des musiciens de Tower of Power et The Blues Project. Le groupe a joué des morceaux de son premier album, avec plusieurs reprises de blues.

Voici, ci-dessous, l'album "A Long Time Comin' " à l'écoute :


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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 12:51

Hola a todos!!!
Voici un artiste que je viens de voir en concert sur Madrid et il s'appelle Micah P. Hinson, il chante comme
Johnny Cash, sauf qu'il a un corps d'ado, des lunettes et des boucles d'oreilles.
En 3 albums (Micah P. Hinson and the gospel of progress en 2004, produit par The Earlies; Micah P. Hinson and the Opera Circuit en 2006, Micah P.Hinson and the Red Empire Orchestra en 2008) et un long EP (The Baby and the Satellite, 2006) ce neo Texan né à Memphis (Tennessee) en 1981, a montré avec un talent discret mais évident qu'il compte parmi les plus grands songwriters actuels de l'americana, quelque part entre Smog, The Mountain Goats et Bonnie Prince Billy.
Sa musique, rêche et country-folk, parait vieille comme l'Amérique. Ses histoires parlent d'amours déçues, de solitude. Hinson insuffle une sensibilité profonde à ses bouleversantes chansons, avec la voix abîmée de ceux qui ont connu le pire : banqueroute, vie de SDF, drogue, alcool. Il y a ce parfum de rédemption dans la voix grave de Micah. P Hinson.

Micah P.Hinson - When We Embraced
Cliquez sur Play afin de visionner la vidéo sans oublier avant de stopper la playlist en cours à la fsuite cette vidéo :


Micah P.Hinson and The Red Empire Orchestra...
L'album :

Rugueux, sombre, triste et rustique, le style de Micah P. Hinson n’en est pas moins magnifiquement ouvragé et bouleversant. Micah P.Hinson and the Red Empire Orchestra, deuxième LP de ce Texan de 27 ans, saisit à la gorge avec sa déprime crue, humble et rocailleuse. Sa country "indé", macérée dans l'oeuvre de Johnny Cash, sait sortir des sentiers balisés du bluegrass, se teintant parfois de folk lo-fi à la Smog ou du blues gothique cher à Nick Cave. L’album évoque la solitude et l’Ouest US des parias, dans un gospel apocalyptique et désespéré.

Avec une maturité sidérante, Micah P. Hinson chante l'Amérique profonde - celle des laissés-pour-compte - dans la langue de Johnny Cash, donc country, brute de décoffrage et white-trash. Dès l'ouverture de l'album plane d'ailleurs l'ombre du Man in black, époque Rick Rubin : "Come home quickly come home, darlin' débute par la même voix d'outre-tombe filtrée que sur "The Man Who Comes Around". Fantôme qu'on retrouve sur l'impressionnant "Throw this stone", scandée par de brutaux chœurs d'outlaws.

 
Mais Micah P. Hinson ne se limite pas à un plagiat rétro, bien sûr. Cultivant sa singularité déjà démontrée sur son excellent premier album (Micah P. Hinson and the gospel of progress ) et l'EP The Baby and the Satellite, le texan bouleverse constamment. D'une tristesse souvent absolue, ses poèmes crâmés au soleil de Satan peuvent prendre la forme d'une symphonie bluesy, comme sur l'envoûtante valse "I keep having these dreams", ou d'une country plus pop-folk ("The wishing well and the willow tree"), gospel ("The fire came up to my knees"), bluegrass ("we don't have to be lonesome"), western spaghetti ("You will find me") ou lo-fi ("Sunrise over the Olympus mons"), on pourrait suivre ce songwriter très loin dans les ténèbres de l'Ouest. Empruntant des chemins cabossés comme son passé de taulard, de clochard et d'alcoolique, Micah P. Hinson ne sombre jamais dans la mièvrerie ou dans le pathos plombant.


Son spleen d'homme blessé a la beauté tragique de l'impossible rédemption des parias, ces "underdogs" décrits par
John Fante, ces losers magnifiques filmés par John Huston. Comme sur cette superbe ballade accompagnée d'un banjo, "When we embraced", lumineusement désespérée, ou sur le sommet de l'album, "Dyin' alone" ode funèbre à la solitude, qui évoque fortement Nick Cave et ses mauvaises graines, mais aussi Bill Callahan. On pense d'ailleurs souvent au folk dépressif et caverneux de Smog, notamment sur la vaporeuse et brinquebalante "The wishing well and the willow tree", voilée derrière des grésillements lo-fi, ou sur "Tell me it ain't so".

Rugueux mais finement ouvragé, vaillant mais pas réconfortant, noir et souvent beau à pleurer, cet album de solitaire confirme la palce de Micah P. Hinson dans la lignée précieuse des grands songwriters Américains, catégorie écorché vif.



Micah P.Hinson and The Red Empire Orchestra...
L'album à l'écoute ci-dessous :





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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 16:43

A bien des égards, Sly & The Family Stone est un groupe pionnier du funk. Sylvester Stewart, alias Sly Stone, est certes le leader charismatique de cet ensemble, mais pour la première fois, la répartition traditionnelle des rôles entre vocalistes et instrumentistes dans les formations funk est abolie. Afro-américains ou blancs, hommes ou femmes, tous les membres de Sly & The Family Stone sont des musiciens égaux, à l’instar des groupes de rock. Chanteur et frontman de la troupe, Sly Stone grandit dans une banlieue de San Francisco. Adolescent, il est à la tête d’un gang avant d’œuvrer avec succès comme DJ, activité qui lui permet de financer des études de musique. A l’université, il crée la formation funk désormais légendaire Sly & The Family Stone avec des membres de sa famille et des amis rencontrés sur le campus. Le nom du groupe résume sa philosophie : fidèles à l’esprit du « Summer Of Love », les membres de la « Family » vivent en communauté et publient leur premier album loin des majors.





Porté par son positivisme, le groupe concocte un premier album, « A Whole New Thing », mélange détonnant de funk et de soul, de rock et de jazz, agrémenté ça et là de mélodies enfantines ou de complaintes de foire. Le groupe conserve ces caractéristiques qu’il étoffe au fil des années.
A l’opposé du funk syncopé de James Brown exclusivement dominé par les rythmiques, Sly & The Family Stones vit de sa diversité, de changements de rythmes saisissants, de la reprise en contrepoint des instruments à vent, d’improvisations vocales expressives et de mélodies qui restent en mémoire. Les chansons de Sly & The Family Stone surprennent toujours l’auditeur.




Sly & The Family Stone - Thank You (Falettinme Be Mice Elf Agin)

Cliquez sur Play afin de visionner la vidéo après avoir stoppé la playlist à l'écoute actuellement à la fin de cet article :



Dans leurs album « Stand! », paru en 1969, peu avant leur concert légendaire au festival de Woodstock, ils se font les défenseurs d’une société pluriethnique, notamment avec la chanson « Don’t Call Me Nigger, Whitey. Don’t Call Me Whitey, Nigger ». Ils prennent ainsi leurs distances avec les opinions radicales du mouvement « Black Panther ». En composant des titres comme « I Want To Take You Higher » ou « You Can Make It If You Try », Sly & The Family invite à la réflexion. Mais deux ans plus tard, cette « communauté funk » s’empêtre dans ses propres idéaux, des concerts sont annulés et la formation implose.






Sly & the Family Stone-Woodstock - I want to take you higher
Cliquez sur Play afin de visionner la vidéo après avoir stoppé la playlist à l'écoute actuellement à la fin de cet article :



« There’s A Riot Going On », qui sort dans les bacs en 1971, est considéré comme leur dernier album commun, même si le batteur de génie Gregg Errico a déjà quitté la troupe. La fin du groupe coïncide avec celle d’un immense mouvement d’espoir initié au début des années 1960. En effet, l’allégresse des premiers albums laisse place à une atmosphère sombre, destructrice et désappointée. Chanson la plus achevée et la plus énigmatique du groupe, « Family Affair » décrit la crise d’un couple, véritable métaphore de la stagnation sociale. Deux personnes, autrefois éprises l’une de l’autre, ne parviennent pas à se faire confiance : « You see, it’s in the blood, blood’s thicker than the mud. »



Sly & The Family Stone est un must pour tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin au funk. (article tiré du site internet Arte.TV)


Voici ci-dessous, à l'écoute un best of de ce groupe :

 


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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 23:18
Titre : Bonnie and Clyde
Réalisateur
 : Arthur Penn
Scénaristes : David Newman, Robert Benton
Acteurs : Warren Beatty, Faye Dunaway, Michael J. Pollard, Gene Hackman, Estelle Parsons, Denver Pyle, Evans Evans, Gene Wilder
Musique : Charles Strouse
Montage : Dede Allen
Producteur : Warren Beatty
Durée : 111 minutes

Dans les années 30, l’Amérique est en pleine dépression. Une jolie serveuse, Bonnie Parker (Faye Dunaway), tombe amoureuse d’un jeune voyou, Clyde Barrow (Warren Beatty), et décide de le suivre. De braquage en braquage, ils vont semer la panique dans tout le Midwest et le Sud des États-Unis…






Dans ce film, la vision du réalisateur est affranchie de tout carcan moral. Les motivations de ses personnages, tourmentés mais bons vivants, sont élémentaires : voler un peu de nourriture ou d’argent, et disparaître en voiture sans faire de victimes. Pour la première fois, on découvre à l’écran des criminels simplement sympathiques, sans que la compassion ou la pitié ne justifient l’attachement des spectateurs ; tandis que la police n’est jamais présentée sous un jour très flatteur. Lorsque justice est rendue à la fin du film, difficile de ne pas succomber à un sentiment de révolte tenace.

Très peu sexy dans les faits, le couple devient sur pellicule une figure de proue de la contre-culture américaine : tandis que le béret de Faye Dunaway s’affiche sur toutes les coiffes, Warren Beatty annonce avec trente ans d’avance l’ère des stars protéiformes, engagées dans chaque étape de la production. Penn lance la mode des images au ralenti, et ose un épilogue devenu célèbre pour sa brutalité encore inédite à l’époque, ouvrant la voix aux polars abrasifs de Sam Peckinpah ou Sidney Lumet.

Malgré de grandes libertés prises vis-à-vis des faits réels, Bonnie & Clyde connut un très grand succès commercial - à la grande surprise de la Warner, qui avait tardé à manifester sa confiance envers le projet. Créant un écho sensible entre l’Amérique contemporaine et celle de la grande dépression, Arthur Penn défend une lecture amère de son œuvre : « Bonnie and Clyde évoque un éveil à l’humiliation, économique, sociale, morale, que nous inflige la société. Bonnie et Clyde choisissent de se battre contre cet état de fait, pour trouver leur identité. »




La paternité de ce film mythique revient à deux scénaristes de talent, David Newman et Robert Benton, qui se sont inspiré du livre de John Toland The Dillinger Days, pour raconter une histoire de héros populaires, anti-conformistes, tout à fait dans l’air du temps de cette fin des années 60. Très influencés par le cinéma de Jean-Luc Godard et François Truffaut, les auteurs se sont tournés vers l’acteur-producteur influent Warren Beatty, qui a su convaincre les studios et Arthur Penn de se lancer dans un projet assez osé pour l’époque (l’évocation de l’impuissance sexuelle du héros, le caractère marginal des personnages, le réalisme de la mise en scène, la violence extrême).
S’il reçut à sa sortie, en 1967, un accueil controversé de la critique, l’enthousiasme du public et de quelques journalistes éclairés fit en peu de temps de Bonnie And Clyde un film phénomène. Sur les dix nominations qui lui avaient été attribuées, il remporta l’Oscar du Meilleur second rôle féminin (Estelle Parsons) et celui de la Meilleure Photo (Burnett Guffey).





Le poème lu par Faye Dunaway dans le film, The Trail’s End, est authentique : il inspira grandement les paroles de la chanson Bonnie & Clyde signée Serge Gainsbourg, en vidéo ci-dessous :


 

 

HISTOIRE DE BONNIE ET CLYDE

Vous connaissez la vie de Jessy James
Et de son trépas tragique
Mais si vous aimez lire
Avant de vous endormir
Voici l'histoire de Bonnie et Clyde

Bonnie et Clyde Barrow
C'est le fameux gang
Le crime est leur empire
Ils volent ils pillent ils tuent
Et celui qui trahi
signe sa fiche d'agonie

On les traite de tous les noms de la terre
Les tueurs au cœur de pierre
Mais je le dis avec fierté
Quand j'ai rencontré Clyde
Il était honnête pur et brave

Les flics ont tout gâché
Ils l'ont enfermé piétiné écrabouillé
Jusqu'au jour où il m'a dit
La liberté pour moi c'est fini
Puisque les flics ne veulent pas de nous sur terre
Je leur donne rendez-vous en enfer

En bas la route est noire
Les États n'ont pas de frontières
Nous ne seront plus jamais punis
Pour des crimes qu'on n'a pas commis

De remonter la pente aucun espoir
À peine installés le soir
C'est l'invitation à la valse
Mitraille pétards Ratatatata

Ils partiront tous les deux ensembles
Couchés côte à Côte au cimetière
Les flics déposeront leurs armes
Une mère versera une larme
Pour pleurer la mort de Bonnie et Clyde



Bonnie et Clyde (Bonnie Parker et Clyde Barrow) sont deux criminels américains qui ont perpétré leurs méfaits dans le sud-ouest des États-Unis pendant la Grande Dépression. Ils étaient spécialisés dans l'attaque à main armée de banques et on estime qu'ils ont tué douze personnes.
Bonnie Parker est née le 1er octobre 1910 à Rowena au Texas. À seize ans, elle fut mariée à Ray Thornton qui se retrouva en prison pour une peine de 55 ans avant leur premier anniversaire de mariage. Elle était serveuse.
Clyde Barrow est né le 24 mars 1909 à Telico au Texas (près de Dallas) dans une famille nombreuse. Il fut arrêté pour la première fois en 1926 pour vol de voiture. Les quatre années suivantes, il commit de nombreuses attaques à main armée. Peu après avoir rencontré Bonnie en 1930, il fut à nouveau arrêté et emprisonné. Il s'échappa mais fut repris au bout d'une semaine.Après la libération de Clyde en 1932, Bonnie et lui volèrent une voiture. Ils furent pris en chasse par la police. Bonnie parvint à s'échapper mais Clyde prit quelques mois de prison de plus.Le duo prit la tête d'un petit groupe de criminels dont faisaient partie Buck, le frère de Clyde, et sa femme Blanche. On les appela le gang Barrow. Pendant une descente de police dans l'Iowa en 1933, Buck fut touché à mort et sa femme arrêtée.
Bonnie et Clyde tuèrent deux jeunes policiers à Grapevine, Texas le 1er avril 1934 et un autre représentant des forces de l'ordre cinq jours plus tard près de Commerce dans l'Oklahoma. Ils furent abattus le 23 mai de la même année près de leur planque à Black Lake en Louisiane par la police du Texas et de la Louisiane.


Bonnie Parker (1934)
"Ou vous vous emparez des usines, des bureaux, des banques,
de tous les moyens de production
ou vous disparaîtrez sans laisser de traces !
La révolution a besoin d'argent et vous aussi !
Les banques sont là pour vous en fournir !
Une organisation, oui !
Une autorité ou un parti, NON !"

BONNIE AND CLYDE

C'était les années 30, Bonnie Parker et Clyde Barrow furent assassinés par les USA le 23 mai 1934.


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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 09:32

JUST LIKE A WOMAN
ALBUM : "BLONDE ON BLONDE". - 1965


Superficialité, faiblesse, hypocrisie, pleurnicherie... Si l'on a connu Dylan plus subtil pour étaler sa rancœur contre les femmes, c'est qu'il faut y voir là bien plus qu'un texte misogyne comme beaucoup de féministes ont pu hâtivement le déplorer. Cette chanson est écrite alors que la contre-culture, dont Dylan lui-même est un des symboles, fait naître un mouvement de grande ampleur qui est celui de la libération féministe.
Comme à l'accoutumée, Dylan aime jouer avec l'ironie et prendre les opinions à contre-pied en étant équivoque. Mais plus qu'un catalogue d'insultes, il faut voir ici les thèmes de l'arrogance des phallocrates (just like a woman), de l'immaturité de la femme (she breaks just like a little girl) et par extension celui des rapports conflictuels et de l'incompréhension entre les hommes et les femmes.
Autant de thèmes qui connaîtront un développement dans un album comme
Blood On The Tracks. Beaucoup pense qu'Edie Sedgwick, égérie d'Andy Warhol, est celle à qui Dylan s'adresse. Sa volonté de fréquenter les milieux artistiques afin de faire parti du "sérail" peut effectivement expliquer un texte aussi acide que l'on pourrait dans ce cas rapprocher d'un "Positively Fourth Street". Edie Sedgwick est d'ailleurs en photo à l'intérieur de la pochette du 33 tours de Blonde On Blonde.



Just Like A Woman

Tout comme une femme

Nobody feels any pain
Tonight as I stand inside the rain
Ev'rybody knows
That Baby's got new clothes
But lately I see her ribbons and her bows
Have fallen from her curls.
She takes just like a woman, yes, she does
She makes love just like a woman, yes, she does
And she aches just like a woman
But she breaks just like a little girl.
Personne ne ressent la moindre douleur
Ce soir tandis que je suis sous la pluie
Tout le monde sait
Que Baby a des vêtements neufs
Mais récemment j'ai vu que ses rubans et ses nœuds
Sont tombés de ses boucles.
Elle prend comme une femme, oui, c'est ça
Elle fait l'amour comme une femme, oui, c'est ça
Et elle souffre comme une femme
Mais elle rompt comme une petite fille.
Queen Mary, she's my friend
Yes, I believe I'll go see her again
Nobody has to guess
That Baby can't be blessed
Till she sees finally that she's like all the rest
With her fog, her amphetamine and her pearls.
She takes just like a woman, yes, she does
She makes love just like a woman, yes, she does
And she aches just like a woman
But she breaks just like a little girl.
La Reine Marie est mon amie
Oui je pense que j'irai la revoir
Personne ne doit croire
Que Baby ne peut être bénie
Jusqu'à ce qu'elle voit finalement qu'elle est comme tous les autres
Avec sa brume, ses amphétamines et ses perles.
Elle prend comme une femme, oui, c'est ça
Elle fait l'amour comme une femme, oui, c'est ça
Et elle souffre comme une femme
Mais elle rompt comme une petite fille.
It was raining from the first
And I was dying there of thirst
So I came in here
And your long-time curse hurts
But what's worse
Is this pain in here
I can't stay in here
Ain't it clear that--
Il pleuvait depuis le début
Et moi je mourais de soif là-bas
Alors je suis entré ici
Et ton ancienne malédiction fait encore mal
Mais ce qui est pire
C'est cette douleur ici
Je ne peux rester ici
N'est-il pas clair que…
 I just can't fit
Yes, I believe it's time for us to quit
When we meet again
Introduced as friends
Please don't let on that you knew me when
I was hungry and it was your world.
Ah, you fake just like a woman, yes, you do
You make love just like a woman, yes, you do
Then you ache just like a woman
But you break just like a little girl.
Je ne suis simplement pas à ma place
Oui je crois qu'il est temps pour nous de nous séparer
Quand nous nous reverrons
Présentés comme des amis
Je t'en prie ne dévoile pas que tu me connaissais quand
J'avais faim et que c'était ton monde.
Oh, tu fais semblant comme une femme, oui, c'est ça
Tu fais l'amour comme une femme, oui, c'est ça
Puis tu souffres comme une femme
Mais tu rompts comme une petite fille.
Traduction de Christophe Veyrat, notes de Laurent Carluccio


Edie Sedgwick & Andy Warhol (ci-dessous
):





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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 14:58
Titre original : THE DEER HUNTER (Etats-Unis)
Genre : Drame - Duree : 3H03 mn
Interdit aux moins de 16 ans

En 1968, dans une petite ville de Pennsylvanie, Michael, Nick, Steven et quelques autres, chasseurs de daims à leurs heures, s'apprêtent à fêter en grande pompe le mariage de Steven et leur départ à la guerre. Au Viêtnam, les combats sont impitoyables. Deux ans plus tard, capturés par les Viêtcongs, ils vivent emprisonnés dans des cages immergées, n'en sortant que pour être commis d'office au sinistre jeu de la roulette russe. Les trois amis parviennent finalement à s'évader, mais Nick est séparé de ses compagnons. Commence alors l'apprentissage d'une nouvelle vie. Steven a perdu deux jambes et un bras. Michael repart aux Etats-Unis, avec une obsession : retourner là-bas et retrouver Nick pour le ramener en Amérique...
La Bande Annonce du film :


Une des scènes du film...la roulette russe :
Le film comporte, entre autres, une séquence d'anthologie particulièrement marquante, lorsque les tortionnaires imposent aux prisonniers de jouer à la roulette russe. Des allégations non vérifiées font état d'une vague de suicides par ce moyen qu'aurait déclenchée le film.


Lauréat de cinq oscars dont celui du meilleur film et celui du meilleur réalisateur, Voyage au bout de l'enfer est à la fois une oeuvre dirigée avec une grande audace et un grand film sur l'amitié et les conséquences psychologiques de l'épreuve du feu. Comme Apocalypse Now, ce n'est pas un film de guerre conventionnel - les scènes de combats sont plus réalistes dans Platoon -, mais il dépeint la guerre à une échelle intime avec un effet dramatique ravageur. Michael Cimino nous trouble et éperonne nos nerfs par le graphisme brutal de scènes où des hommes se retrouvent contraints de vivre en permanence à proximité de la mort. La partie de roulette russe devient ici la métaphore symbolisant toute la futilité d'une guerre. Chaque scène prend d'ailleurs des allures de rite initiatique. Voyage au bout de l'enfer est avant tout une histoire d'amitié entre des ouvriers métallurgistes de Pennsylvanie - Robert De Niro, John Savage et Christopher Walken (récompensé par un oscar) - qui perdront peut-être leur vie dans cet enfer tropical. De retour chez eux, leurs familles se retrouvent confrontées à leur détresse psychologique. Voyage au bout de l'enfer réussit l'exploit d'associer un récit épique à un drame intime et bouleversant.



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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 14:44

En 1970, l’opposition à la guerre du Vietnam se développe sur les campus.

Dans l’Ohio, à l’université de Kent State, un week-end anti-guerre est organisé pour protester contre l’invasion du Cambodge par les troupes U.S.

Après les débordements des premières manifestations (bris de vitrine, bureau de recrutement incendié) la Garde Nationale est appelée.

Le 4 mai, une manifestation pacifique est dispersée, baïonnette au canon.

Arrivés sur le parking de l’université, les soldats ouvrent soudain le feu, tuant 4 étudiants dont la plupart ne sont même pas des manifestants, mais se rendent à leurs cours. Le gouverneur de l’Ohio ira jusqu’à inventer un groupe terroriste ayant tiré sur les soldats pour justifier la tuerie.

Une semaine plus tard, à Jackson State University, trois autres manifestants seront abattus. La veille, le président Richard Nixon avait déclaré : « They’re dirty hippies. We’re gonna give’m Hell everywhere we meet them » [Ce sont de sales hippies. Nous les enverrons en enfer, où que nous les trouvions].



Voici en vidéo un montage de photos prises lors des événements à de Kent State, Ohio
:




Avril 1970. Richard Nixon au pouvoir aux U. S. A. , les vietnamiens en position de force dans la guerre. Nixon annonce officiellement à la télévision qu'il va lancer une invasion partielle du Cambodge pour pouvoir lancer des offensives sur les bases vietnamiennes qui s'y trouvent.
Jusque là, rien de spécial.
En Amérique, les courants pacifistes sont de plus en plus populaires et, comme cela se fait déjà depuis quelques années, chaque déclaration militaire du président ou chaque action offensive de l'armée est ponctuée par des manifestations pacifistes. Cette déclaration-là ne fera pas exception, à ceci près que les manifestations seront d'une importance exceptionnelle. Partout aux U. S. A. , des centaine (des milliers ? ) d'établissements scolaires de tout niveaux sont contraints de fermer leurs portes devant la pression des étudiants.
En tout, pas moins de 8 millions d'étudiants se seront mobilisés pour une grève générale de protestation.
Jusque là, rien de spécial.

Seulement, le 4 mai 1970, devant la Kent State University, en Ohio, les forces de l'ordre de l'Ohio National Guard ouvrirent le feu sur les manifestants (pour une raison qui m'est actuellement inconnue). Résultat : 4 morts et 9 blessés.
L'événement sera d'une importance capitale au niveau nationale et créera d'importantes tensions politiques, les militants étant des démocrates alors que les autorités étaient sous l'ordre du gouvernement républicain.
Nixon déclarera avec un cynisme certain que ce genre d'événement prouve que rien de bon ne ressort d'une opposition trop violente à l'Etat.
Neil Young, lui, déclare avec tristesse que c'est sans doute la meilleure et la plus forte de toutes les leçons enseignées dans un lieu d'enseignement.



Peu de temps après lu le récit de l'événement dans les journaux et surtout, après avoir vu les photos, Neil Young, qui déjà auparavant avait prouvé qu'il était un artiste relativement engagé et à tendance plutôt pacifiste, décide qu'il ne peut rester indifférent devant de tels actes. Certes il ne pourra pas faire revivre les morts, pas plus qu'il ne pourra empêcher que de telles scènes se reproduisent dans le futur, mais il est auteur-compositeur et chanteur, et il va donc donner forme aux émotions que lui inspirent ces évènements dans une chanson.
"Ohio", à l'écoute ci-dessous,
interprêtrée par Crosby, Stills, Nash and Young :




Tin soldiers and nixon coming,
We're finally on our own.
This summer I hear the drumming,
Four dead in ohio.

Gotta get down to it
Soldiers are gunning us down
Should have been done long ago.
What if you knew her
And found her dead on the ground
How can you run when you know?

Gotta get down to it
Soldiers are gunning us down
Should have been done long ago.
What if you knew her
And found her dead on the ground
How can you run when you know?

Tin soldiers and nixon coming,
We're finally on our own.
This summer I hear the drumming,
Four dead in ohio.

Traduction :

Nixon et ses soldats de plomb arrivent
Nous avons enfin notre liberté de pensée
Cet été j'entend les tambours
Quatre morts dans l'Ohio
 
Je dois y aller
Les soldats nous abattent
Ca aurait déjà du arriver il y a longtemps
Imagine que tu la connaisse
Et que tu voies son corps par terre
Comment pouvez-vous courir en sachant ce qui se passe ?


Le morceau ayant été écrit et enregistré assez rapidement, les paroles en sont relativement simples, mais quelques phrases aussi courtes qu'efficaces répétées plusieurs fois ne valent-elles pas mieux qu'un long discours complexe dont personne ne se souviendra ni ne comprendra le sens profond ?
Ainsi l'air "four dead in Ohio" ("4 morts dans l'ohio") deviendra le refrain d'une génération de manifestants pacifistes. Pour ne pas oublier.
Pour nos esprits contemporains, les paroles n'ont rien de particulièrement choquantes, reblles ou provocatrices, pourtant, à l'époque (1970 pour ceux qui n'auraient pas suivi), la mention du nom de Nixon et l'allusion à la violence des soldats lui ont valu d'être censuré dans de nombreux états.

La première phrase, "Tin Soldiers and Nixon coming" ("Des petits soldats et Nixon arrivent") a la particularité de supposer la présence de Nixon lui-même sur place. Bien sur le président n'était pas présent, mais Young veut par là insister sur le fait qu'il le tient personnellement comme responsable de ce qui est arrivé. Le terme "tin soldier", qui fait référence a des soldats "en jouet" marque à la fois le côté "manipulé" des tireurs, mais aussi leur manque d'humanité (bien que la version officielle de l'affaire prône la légitime défense comme raison du départ de feu).


"We're finally on our own" ne peut, je pense, pas être traduit en français sans perdre une grande partie du sens qu'il a en anglais. Dans cette phrase, Neil Young s'implique, par le biais du "we'"("nous") dans ses propos. Il est là question de la liberté d'opinion et de l'indépendance des jeunes manifestants. (Si je manifeste, c'est parce que j'ai ma propre opinion, en désaccord avec l'Etat, et que je veux l'exprimer).

Jimmy McDonough, dans sa biographie de Neil Young, écrit : "En 10 lignes, Young a réussi à exprimer la peur, la frustration et la colère éprouvée par toute la jeune génération du pays..."

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29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 12:01

Hola a todos!!!
Bon je ne vais pas vous parler d'un artiste hispanique cette fois-ci (enfin presque) mais plutôt d'un groupe se nommant Calexico, originaire de Tucson en Arizona, que je viens tout juste de voir en concert sur Madrid. Après avoir écouté en boucle leur dernier album "Carried to dust" (à l'écoute en ce moment sur cet article), il me fallait donc vous faire partager un peu l'univers de ce groupe que j'apprécie beaucoup pour ces mélodies, son métissage de cultures musicales et aussi parce que sur le dernier album, Amparo Sanchez, une chanteuse andalouse y chante ("Inspiracion" est un morceau magnifique, à écouter!!!). En première partie de ce concert, j'ai découvert également un artiste espagnol "Depedro" qui tourne beaucoup avec Calexico et qui joue d'ailleurs avec eux sur scène durant leur tournée. Je vous met donc, un de ces morceaux "Como el viento" à la fin de l'article et de l'album "Carried to dust". Voilà j'espère que vous apprécierez...

Calexico est un groupe oscillant entre
mariachis et musique planante originaire de l'Arizona. Joey Burns et John Convertino sont les deux membres fondateurs du groupe ; ils jouèrent ensemble pour la première fois à Los Angeles dans le groupe Giant Sand.

L'origine du nom du groupe vient de la ville de Calexico, une ville en Californie du Sud bordant la frontière mexicaine.

Antithèse du groupe américain de rock violent et replié sur lui-même, ils jouent une musique apaisante et « planante », et ils n'hésitent pas y à intégrer des éléments de culture étrangère (paroles en français, musiques latines, orchestres mexicains et musiciens canadiens). Un savant dosage de rock, de blues, de jazz, de country et de mariachi rend leur musique indéfinissable dans le monde du rock.

Calexico - "Two Silver Trees"
Cliquez sur Play afin de visionner la vidéo après avoir stoppé la playlist en cours à la fin de cet article :






Calexico - Crystal Frontier
Cliquez sur Play afin de visionner la vidéo après avoir stoppé la playlist en cours à la fin de cet article :



Voici à l'écoute le dernier album de Calexico "Carried to dust"

Les ambiances mariachi démarrent ici au septième titre, le bien nommé « Inspiracion », aux cuivres pimentés autour de la voix lumineuse d’Amparo Sanchez. Jusque là, ce n’était que ballades inspirées (« Victor Jara’s Hands », qui ouvre l’album) et tout ce foutu songwriting neurasthénique que le duo a balisé comme son territoire depuis toujours.

Carried To Dust
n’est en rien une révolution, on y croise ces pedal steels languissantes, ces voix en unisson paresseux, et ce savoir-faire d’artisans de luxe de la musique américaine dans ce qu’elle a de plus sudiste, à la Carson McCullers. Une musique de cartes postales, et bien sûr de films, puisqu’elle ne ressemble qu’à cela, un story telling hanté de personnages vrais comme au cinéma, mis en scène dans une science exacte du décor musical. Il y a quelques années, Jean-Louis Murat avait collaboré avec Calexico pour le superbe Mustango.



Depedro "Como el viento"...à l'écoute ci-dessous :



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